INTERVIEW E1 - Interrogée sur la polémique Dieudonné, la ministre déléguée chargée de l'Economie numérique Fleur Pellerin a souligné mardi sur Europe 1 "qu'il y avait eu d'autres affaires avant celle de Dieudonné pour faire exécuter des décisions de justice par les réseaux sociaux après des déversements de propos de haine ou d'incitation à la haine raciale". Dans le cas de l'affaire Dieudonné, "la justice a les moyens de faire appliquer les décisions", a estimé Fleur Pellerin.
La ministre a également rappelé "qu'aujourd'hui, un internaute ne pouvait plus se réfugier derrière l'anonymat pour tenir des propos racistes ou antisémites. Dès lors qu'il y a commission d'une infraction, une association, un individu peut porter plainte contre la personne qui se rend responsable de ces propos et demander son identité au réseau social qui est obligé de le donner".
Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale" après les déclarations de Dieudonné visant un journaliste de France Inter lors d'un spectacle à Paris. "Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage", a déclaré l'humoriste controversé sur scène. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a de nouveau dénoncé mardi les propos de Dieudonné, qu'il a qualifié de "petit entrepreneur de la haine", et averti ses partisans qu'ils soutenaient un "raciste et un antisémite" possédé par "la haine du Juif".
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