Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a fait part vendredi, en marge d'un déplacement à Marseille, d'"une grande inquiétude démocratique" après les propos de Nadine Morano sur le FN et le choix par l'UMP d'une stratégie du "ni-ni" pour le 2e tour des législatives. "Après ce qu'on a entendu de Nadine Morano, c'est une grande inquiétude démocratique (...). Aujourd'hui on voit bien que l'UMP perd pied et c'est grave pour la démocratie", a déclaré la ministre du Logement, venue soutenir le candidat écologiste Pierre Semeriva dans la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Cécile Duflot a par ailleurs réagi au canular de Gérald Dahan, qui a piégé Nadine Morano. Pour la ministre, ce canular révèle que "le rubicon a été franchi" à l'UMP, dont elle a dénoncé la consigne dite du "ni-ni" (ni FN, ni front républicain). "J'espère qu'il y aura un ressaisissement de l'UMP, de ses membres et de ses dirigeants parce que la décision qui a été prise lundi lors de leur bureau national rappelle les heures les plus pénibles de l'alliance entre le RPR et le FN au début des années 1990, et on sait bien que ça ne peut se finir que mal", a ajouté la dirigeante d'EELV.