La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré mardi sur RMC/BFM-TV que l'octroi de permis d'exploration de gaz de schiste, par son prédécesseur Jean-Louis Borloo, avait été une "erreur".
Cinq mois après le début de la contestation, les députés débattent mardi de l'interdiction de l'exploration et de l'exploitation des gaz et huiles de schiste par la méthode décriée de la fracturation hydraulique.
"C'était une erreur, je l'ai dit tout de suite dès que j'ai eu connaissance du sujet. Ce sont des autorisations qui ont été données en mars 2010, qui, de mon point de vue, n'auraient pas dû être données", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Ces permis ont été accordés par Jean-Louis Borloo sans préciser la technologie, mais il n'y a qu'une technologie possible pour exploiter le gaz de schiste", a-t-elle ajouté. La fracturation hydraulique, la "seule technologie utilisée", est "mal maîtrisée et a montré des dégâts aux Etats-Unis", a souligné la ministre de l'Ecologie. "Indépendamment de la technologie utilisée, l'ouverture d'un nouvel âge d'énergie fossile ne me semble pas indiqué au niveau mondial", a-t-elle encore dit.