INTERVIEW E1 - François Hollande a annoncé, lundi dans une tribune, que la France aurait désormais 14 régions au lieu de 22. Alain Rousset, président de l’Association des Régions de France, a réagi à ces annonces mardi matin sur Europe 1 : "je crois que c’est mieux que la division par deux. En relisant sa tribune, j’y retrouve mes petits. L’essentiel, c’est la puissance des régions. C’est un projet d’ensemble, à la Deferre, à la Mitterrand, c’est ça qui est beau dans cette démarche. Bien sûr, il y aura des réactions parce tel ou tel département est plus orienté vers telle ou telle métropole. Peut-être faudra-t-il revoir ce découpage dans 5 ou 6 ans pour qu’il soit plus adapté, mais ce qui est essentiel c’est que le président a tracé une ligne de modernisation pour notre pays."
Le député de la Gironde a également été interrogé sur la logique de ces rapprochements, alors que des contestations se font déjà jour : "il y a un renforcement des régions, comme le Limousin ou le Poitou-Charentes, qui étaient jusque là des petites régions. De toute manière, chaque fois que l’on bouge, on est critiqué."
"Le chiffre qu’évoque Vallini n’existe pas." Alain Rousset a également que l’objectif de ce texte n’est pas de faire des économies : "le chiffre qu’évoque André Vallini (entre 12 et 25 milliards d’euros, Ndlr) n’existe pas. Ce qui a coûté cher dans l’organisation territoriale, c’est la multiplication des intercommunalités, l’absence de mutualisation avec le poids des communes et le fait que l’Etat maintienne des services en doublon. Oui cette réforme va faire gagner de l’argent, mais on ne peut pas le chiffrer aujourd’hui. Cela va nous permettre de mieux structurer l’emploi et les services des collectivités locales."
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