L’INFO. "Est-ce que vous ne pensez pas qu'un Front national qui fait 25% aux élections européennes, peut-être 30% aux départementales, et ainsi de suite, ne peut pas gagner l'élection présidentielle? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017!". Invité dimanche matin du Grand Rendez-Vous Europe 1, Le Monde, I-Télé, Manuel Valls a répété à de nombreuses reprises sa crainte de voir le Front national arriver en tête lors des élections départementales, et au-delà. Ce qui a (presque) fait sourire Florian Philippot, vice-président du FN, contacté par Europe après l’émission.
"Il n’est pas républicain, mais en plus il n’est pas démocrate". "Je suis assez inquiet de voir un Premier ministre étalé sa panique électorale, plutôt que d’occuper des vrais problèmes : le chômage, l’insécurité la pauvreté, les petites retraites etc. Qu’il soit en panique parce que le FN est très haut, je peux le concevoir, mais il doit respecter ses adversaires. Or quand il dit ‘j’ai le droit de stigmatiser Marine Le Pen’, je dis que non seulement il n’est pas républicain, mais en plus il n’est pas démocrate".
"Il y un mépris de classe et un racisme social". Le Premier ministre s’en est également pris, ces derniers jours, à ces candidats frontistes qui déparent sur les réseaux sociaux : "Valls pense que c’est en insultant les hommes et les femmes du Front national qu’il pourra cacher son immense échec et la nullité de sa politique. Les candidats du FN ont le grand tort, pour Manuel Valls, d’être issu du peuple. Nous, on présente des employés, des ouvriers, des artisans. Il y un mépris de classe et un racisme social dans les propos de Manuel Valls".
"Avec Sarkozy nous pouvons nous retrouver sur l'essentiel" : quand Valls valide le vrai clivage Patriotes face à UMPS européistes. Bravo.— Florian Philippot (@f_philippot) 8 Mars 2015
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