Florian Philippot a affirmé mardi que le Front national n'était pas hostile à l'avortement, mais que ce n'était pas "une préoccupation des Français", alors que le Parlement espagnol va débattre d'un projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement dans ce pays.
"Il n'y a aucune restriction du droit à l'avortement dans le projet du Front national", mais "ce n'est pas une préoccupation des Français", a déclaré sur RTL le vice-président du FN. Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen avait salué lundi matin par un tweet l'adoption par le gouvernement conservateur espagnol d'un projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement, y voyant le "souci du respect de la vie".
"C'est son opinion", a commenté M. Philippot. Le candidat aux élections européennes dans le Grand Est a considéré que le thème de l'avortement est un "sujet de diversion" en France comme en Espagne, et qu'on "discute du sexe des anges". "Le chômage, le pouvoir d'achat, la sécurité, la réindustrialisation, l'Union européenne sont de vrais sujets", a aussi dit Florian Philippot.
Pendant la campagne présidentielle de 2012, la présidente du FN Marine Le Pen avait critiqué les "avortements de confort" et émis l'idée de ne pas rembourser les interruptions volontaires de grossesse en cas de problèmes budgétaires.