Après les résultats historiques obtenus par le Front national, le PS et l'UMP vont se retrouver au second tour face au FN dans de nombreuses triangulaires. L'existence - ou non - d'un "front républicain" pour faire barrage aux frontistes sera l'une des clés du second tour. Mais certains élus UMP ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils s'y opposeraient.
PUITS SANS FRONT - Le "Front républicain" a pris des rides
La critique. Le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, a dénoncé au micro d'Europe1 ce "ni-ni", c'est à dire ni soutien au FN, ni soutien à la gauche, "institutionnalisé" selon lui par l'UMP. "Cette ligne va bénéficier au Front national", a mis en garde Jean-Vincent Placé, "l'UMP va faire élire des maires du Front national".
Les arguments. Un peu plus tôt, toujours au micro d'Europe1, Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine, avait de son côté réaffirmé son choix du "ni ni", ni soutien au FN, ni soutien à la gauche. "Je ne tomberai pas dans le piège que les socialistes veulent nous tendre à peu près systématiquement. Je n'ai absolument aucun état d'âme : je resterai sur la position du ni-ni. Il est hors de question que nous donnions un bol d'air à un gouvernement discrédité", a affirmé Roger Karouchi, précisant que la question serait abordée au sein du bureau politique de l'UMP.
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