Jean-Vincent Placé se pose en rassembleur. Alors que le gouvernement, par la voix d Manuel Valls, a affirmé son intention de ne pas changer de ligne politique, alors que les frondeurs du PS et les écologistes haussent le ton, le sénateur EELV de l’Essonne appelle au calme. "Il faut se respecter", a-t-il lancé mardi matin sur Europe 1. "Le gouvernement ne doit pas être dans l’autoritarisme. Je dis aussi aux frondeurs et à mes propres amis que ce n’est pas la peine d’être dans la posture et dans la critique permanente. Il faut retrouver les éléments du dialogue, du débat, de la concertation". Son objectif : "infléchir la ligne" gouvernementale.
"Qu’on trouve un équilibre extrêmement simple". Pour ce faire, Jean-Vincent Placé estimé nécessaire "qu’on trouve un équilibre extrêmement simple. Oui, il faut aider les entreprises, il faut aider les plus pauvres d’entre nous, les plus défavorisés, c’est la consommation populaire, et il faut avoir des perspectives d’avenir sur l’investissement. C’est l’écologie, c’est le numérique, c’est l’agroalimentaire, c’est ce qui marche dans notre pays". Et d’insister : "je comprends qu’il y ait une ligne, il faut l’infléchir. Pour l’infléchir, il n’y a pas de honte à changer, à bouger."
Il "pense aux centristes". Et Jean-Vincent Placé prône l’ouverture du gouvernement. "La politique, c’est évidemment des convictions, c’est la capacité à s’adapter aux difficultés. C’est pour ça qu’il faut que la majorité soit la plus rassemblée possible", a-t-il plaidé. "Socialistes, radicaux de gauche, écologistes - car nous sommes dans la majorité -, et ouvrir davantage aux autres forces de gauche. Et y compris aux humanistes et aux gens de progrès. Je pense aux centristes. Il faut aller davantage vers l’unité nationale pour sortir le pays de la difficulté." Pas sûr que ses camarades écologistes approuvent cette idée de s’allier avec le Modem ou l’UDI, à qui Jean-Vincent Placé pense visiblement.