Samedi soir, lors d'une réunion à Nice, l'ancien Premier ministre l'a répété : hors de question de parler de "ni-ni" ou de "front républicain". Le candidat malheureux à la présidence de l'UMP encourage, en cas de second tour, à voter pour le candidat "le moins sectaire", même s'il est issu du Front national. Un revirement qui divise les dirigeants du principal parti d'opposition, à six mois des élections municipales, mais qui secoue aussi les jeunes militants rencontrés par Europe 1.
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Cyprien soutient Fillon. "Est-ce qu'on a envie de continuer six ans avec des mairies socialistes partout et que ce soit mal géré, ou veut-on six ans de mairies de droite, avec l'aide du FN au niveau local ?", interroge le jeune homme au micro Europe 1. "Ce sont des gens de bonne volonté. S'ils veulent travailler avec nous au quotidien pour gérer une mairie, il n'y a aucun problème", ajoute-t-il, convaincu que la voie proposée par l'ancien Premier ministre est la bonne.
Emilie, adepte du "ni-ni". Militante depuis neuf ans à l'UMP, Emilie ne veut pas entendre parler d'une quelconque alliance avec le parti présidé par Marine Le Pen. Du moins pas tout de suite. Si l'on commence à faire des magouilles à six mois des élections, ça signifie qu'on part déjà en homme battu. Moi je pense qu'on devrait d'abord se battre, avant d'aviser en mars", estime-t-elle, confiante quant à la force de l'UMP de s'en sortir par elle-même.
Eve, agacée par la guerre des chefs. Et puis il y a ceux qui sont "ni-ni" en interne, ni François Fillon, ni Jean-François Copé, comme Eve. La jeune femme dit craindre que la guerre des chefs au sein de son parti s'enlise et ne profite aux autres. "Ce que je vois, c'est que quatre jours après, on est toujours à en parler (des propos de Fillon). Ce sont des petites guerres d'ego, tout le monde y va de sa petite phrase, avec la bienpensance qui rentre en ligne de compte", regrette-t-elle, estimant qu'"il y a mieux à faire".
Et vous, qu'en pensez-vous ?