"Assassins". Le mot revient dans les bouches de toute la classe politique mercredi matin, quelques heures après la mort du policier C. Papatico, dans la nuit de mardi à mercredi alors que sa brigade intervenait sur un cambriolage.
"Je demande que tout soit mis en oeuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ce crime odieux", a écrit François Hollande dans un communiqué. Le candidat socialiste, qui a adressé toutes ses "condoléances à son épouse et à sa famille", a tenu à saluer "l'action et le courage des policiers de cette Brigade, ainsi que de l'ensemble des forces de sécurité qui, dans des conditions souvent difficiles, assurent avec dévouement la protection de nos concitoyens".
"Des gens particulièrement déterminés"
Plus tôt, Nicolas Sarkozy avait assuré sur France Info que "tout serait mis en œuvre pour récupérer ces assassins", "des gens particulièrement déterminés qui ont eu une volonté délibérée de tuer", a ajouté Pierre-Henri Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Exprimant sa "très vive émotion" et son "immense tristesse", Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, a rendu mercredi "hommage au courage et au sens du devoir de tous ceux qui oeuvrent au quotidien, et au péril de leur vie, pour la sécurité de nos concitoyens".
Marine Le Pen n'a pas surfé sur la vague de l'émotion, préférant stigmatiser "la culture du laxisme", qui selon elle a "contaminé une droite sarkozyste qui s'est révélée aussi molle que la gauche". "La multiplication de ces drames ces dernières années et la hausse spectaculaire du nombre de policiers et gendarmes blessés en activité démontrent l'état d'insécurité croissante dans lequel sont plongés nos compatriotes et les forces de l'ordre", écrit la candidate du Front national dans un communiqué.
Bientôt père d'un 2e enfant
"Alors que nos collègues sont régulièrement stigmatisés", écrit le syndicat Alliance, 2e syndicat des gardiens de la paix, "ce drame rappelle malheureusement à chacun combien le métier de policier est difficile et dangereux". C. Papatico était père d'une fillette et sa compagne était enceinte.
Une équipe de la BAC a surpris des malfaiteurs en pleine action dans une zone commerciale de Saint-Alban-Leysse, dans la banlieue de Chambéry. "Pris la main dans le sac", selon Jean-Paul Borelly, du syndicat Alliance, les cinq voleurs ont alors pris la fuite en renversant délibérément le brigadier-chef, traîné sur plusieurs mètres et mort quelques minute après.