Les relations entre personnalités politiques sont des relations entre des hommes et des femmes, "de chair et de sang", dans lesquelles "solutions de facilité" et "formules simplistes" ne sont pas de mise... Europe1.fr revient sur les meilleures petites phrases de la semaine.
Stop aux "histoires de slips". "Au moment où la zone euro est en voie d'effondrement et qu'il y a des choix fondamentaux à faire pour notre pays, cette élection législative est prise en otage par les histoires de slips de la présidence et les scènes de ménage", a taclé jeudi une Marine Le Pen fidèle à ses envolées, interrogée sur le tweet de Valérie Trierweiler.
La première dame avait suscité la polémique avec un tweet de soutien à Olivier Falorni, rival dissident de Ségolène Royal aux législatives, dans la première circonscription de Charente-Maritime. Elle désavouait ainsi son compagnon président, qui soutient, lui, son ex-compagne…
Ni "haine" ni "amour" pendant une campagne ! Le président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, n'apprécie pas outre-mesure, lui non plus, le tweet en question. "Si nous n'étions pas en campagne électorale, qu'il puisse y avoir une nouvelle fois la démonstration que la politique est faite par des femmes et des hommes de chair et de sang, avec leurs haines, leurs amours et leurs passions, cela ne me dérangerait pas. Mais c'est d'une chose beaucoup plus importante qu'il est question", a-t-il regretté.
Selon le socialiste, "tout ce qui nous fait sortir de la trace de la campagne électorale, c'est bon pour l'abstention et c'est bon pour l'opposition".
"Avec Twitter, on se laisse emporter par nos sentiments". Plus qu'une "scène de ménage", l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, voit dans cette affaire les effets néfastes du réseau social, qui nuirait selon lui à la politique avec un grand P, et aux couples. "Twitter, ça rend fou. On devient très fragile, très vulnérable en se livrant à cet exercice. Le problème du tweet personnel, c'est qu'on est emporté par ses passions, par ses sentiments, dans le flot de messages, de réponses, de réactions".
Le candidat UMP aux législatives dans la 3e circonscription des Yvelines, qui ne possède pas de compte personnel sur le site de microblogging, propose d'interdire Twitter pour les personnalités publiques.
Royal tacle les "gros machos de l'UMP". Toujours à La Rochelle, où les relations hommes-femmes ne semblent décidemment pas s'épanouir, Ségolène Royale a dénoncé la vision des femmes de l'UMP, mettant en cause le comportement du parti de droite à l'égard de sa concurrente UMP du 1er tour.
"Sally Chadjaa est une femme courageuse. Elle a été éliminée suite aux manœuvres d'appareil des gros machos de l'UMP que sont Raffarin et Bussereau. A l'UMP, ils ont dit des choses très malveillantes, notamment sur ses origines, c'est insupportable, c'est intolérable, en tant que femme je suis solidaire", a assené Ségolène Royal.
Premières courtoisies UMP/FN. Il n'y a pas que La Rochelle dans la vie politique. "Je sais que cela va faire du bruit. Nous ferons date pour l'avenir. C'est un symbole." Le vice-président du Front national, Louis Alliot, a en effet salué par ces mots les premières courtoisies entre des hommes et des femmes UMP et FN. "Sous la pression du peuple, l'UMP est en train d'abandonner petit à petit cette stratégie absurde du cordon sanitaire", précise-t-il. "Il faut que les Français poussent encore un peu pour qu'il explose."
Dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, l'UMP Roland Chassain s'est désisté au profit de la frontiste Valérie Laupies. Dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales c'est la FN Irina Kortanek qui se retire pour faire gagner l'UMP Fernand Siré.
"Date", "symbole", "avenir"… Louis Alliot espère-t-il un mariage ?
Merkel et Ayrault, "main dans la main" ou menacés de "médiocrité" ? La complexité des relations hommes-femmes politiques dépasse le cadre franco-français. En témoigne le ton qu'ont pris cette semaine les échanges entre la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre français Jean-Marc Ayrault.
"Il faut que l'Allemagne et la France trouvent main dans la main une solution pour sortir l'Europe de la crise. Je ne cherche pas un front anti-Merkel. Ce serait une grave faute politique", a déclaré vendredi le premier ministre. La veille, visant notamment la France, Angela Merkel avait prévenu que Berlin ne pouvait se satisfaire de "solutions de facilité", de "la médiocrité" comme recettes face à la crise. En guise de réponse, Jean-Marc Ayrault l'avait invitée à ne pas "se laisser aller à des formules simplistes".