Anne Hidalgo, candidate (PS) à la mairie de Paris, a accusé sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet d'avoir été la "ministre du diesel" et a dénoncé une "politique inconsciente, irresponsable" au niveau national comme responsable de la forte pollution en France.
L'épisode de forte pollution actuellement observé notamment en Ile-de-France "n'est pas un échec de la ville de Paris. C'est la conséquence d'une politique totalement inconsciente, irresponsable, des dirigeants, notamment du gouvernement précédent, qui ont tout misé sur le diesel. Le diesel émet des particules fines qui sont cancérigènes, il y a des études de l'OMS qui le prouvent", a déclaré Anne Hidalgo sur France Info.
"Les mesures d'Airparif (...) ont indiqué dans leur dernier rapport qu'à Paris, on avait fait diminuer la pollution mais que les efforts entrepris pour réduire la circulation, pour pousser vers les transports en commun ou les véhicules propres ou électriques ont été en partie atténués par une politique de +diesélisation+ du parc automobile français qui a été notamment la politique poursuivie par Nathalie Kosciusko-Morizet lorsqu'elle était ministre de l'Environnement. Elle a été avant tout la ministre du diesel", a poursuivi la première adjointe de Bertrand Delanoë.
"Ils ont fait une fiscalité qui a incité les Français et les constructeurs (...) à favoriser le diesel là où partout en Europe on était en train de revenir sur cette politique", a accusé Mme Hidalgo, soulignant l'existence d'une "directive européenne de 2008 qui imposait justement des mesures de réduction des pollutions aux particules et donc du diesel" dont "la France n'a pas tenu compte." "Aujourd'hui, nous sommes environ à 70% du parc automobile français au diesel", a affirmé Mme Hidalgo, citant le chiffre de "40.000 morts prématurés par an en France, liés notamment à la pollution atmosphérique."