François Hollande a reconnu mardi lors de son déplacement à Papeete "l'impact environnemental" et "sanitaire" des essais nucléaires réalisés par la France. "Je reconnais que les essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française ont eu un impact environnemental, provoqué des conséquences sanitaires", a déclaré le chef de l'Etat devant des élus polynésiens. Cette reconnaissance des conséquences sanitaires et environnementales des essais était une revendication des associations de défense des victimes et des élus polynésiens.
François Hollande a par ailleurs annoncé que "le traitement des demandes d'indemnisation des victimes des essais nucléaires" serait "revu".
"Contribution". Plus généralement, le Président a tenu à reconnaître "solennellement" la contribution de la Polynésie à la force de la dissuasion nucléaire française. "Cette contribution, celle que vous avez vous-même apportée à travers les essais nucléaires, je veux la reconnaître solennellement aujourd'hui, devant vous", a-t-il insisté, sous les applaudissements. Sans la Polynésie française, "la France ne se serait pas dotée de l'arme nucléaire et donc de la force de dissuasion", a insisté François Hollande, qui a dit vouloir, à l'occasion de sa visite dans l'archipel, "tourner la page du nucléaire".