Candidat, ça ne s'improvise pas. François Fillon a réaffirmé jeudi matin sur Europe 1 sa détermination à être candidat à la primaire UMP de 2016 en vue de la présidentielle de 2017. "Pourquoi ne dites vous pas 'je serai candidat ?", lui demande Jean-Pierre Elkabbach. Réponse de l'intéressé. "Parce qu'on ne s'improvise pas, on ne se décrète pas l'homme de la Nation". "On construit un projet, on cherche à établir la relation de confiance avec les Français, on y arrive ou on n'y arrive pas, je vais tout faire pour y arriver", a martelé l'ancien Premier ministre. "Je ne suis pas candidat pour moi, je suis parti sur une route qui me va conduire pendant les quatre ans qui viennent à aller quotidiennement à la rencontre des Français". François Fillon effectuera son premier déplacement, vendredi, en Alsace.
"On ne se décrète pas l'homme de la Nation" :
Désormais, c'est chacun pour soi. Bien sûr, François Fillon a "beaucoup de respect et beaucoup d'affection pour Nicolas Sarkozy". Pour autant, il n'entend pas lui laisser sa place, dans l'hypothèse où l'ancien chef de l'Etat souhaiterait revenir. "On a perdu les élections et quand on perd les élections, on redevient tous des militants, moi le premier", a redit jeudi sur Europe 1 l'ancien Premier ministre. "S'agissant du projet que nous défendrons en 2017, oui, nous sommes tous sur la même ligne de départ". "Si Nicolas Sarkozy était mieux placé pour conduire un projet de redressement de notre pays, bien entendu que je m'effacerai et que je le soutiendrai. Mais je dis que l'inverse doit être vrai".
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De l'art d'entretenir le suspense. Interrogé sur la nouvelle élection à l'UMP qui aura lieu en septembre, François Fillon a indiqué qu'il souhaitait "une élection complètement transparente" rendu possible par une réforme des statuts "irréprochable". "On ne peut pas rejouer le scénario de l'automne dernier, ce serait pour les Français, pour les militants, un spectacle désastreux", a-t-il prévenu. N'est-il pas tout à fait exclu qu'il ne soit pas candidat ? "Ce n'est pas du tout exclu !", assure le député UMP de Paris. A une condition. Que cette candidature soit celle "du rassemblement", pas de "la division".
Il est libre, Fillon. "Je serai de tous les combats. J'accompagnerai tous nos candidats aux élections municipales pour que 2014 soit une étape de la reconquête et je le ferai dans toute la France", a-t-il promis. Avant de conclure : "je suis libre, je suis militant avec une histoire et un projet pour la France".