Martine Aubry, première secrétaire du PS, estime, dans un entretien à Libération à paraître mercredi, que "Nicolas Sarkozy divise et veut faire peur" alors que "François Hollande veut redresser notre pays et apporte l'espoir". Interrogée sur la menace de dégradation de la note de la France par Standard and Poor's, Martine Aubry répond : "Aucun responsable ne peut souhaiter une dégradation de la note de notre pays" car "les Français en subiraient les conséquences par une augmentation des taux d'intérêt".
"Aujourd'hui la France est affaiblie par une mauvaise gestion financière et une mauvaise politique économique" et "le président persiste dans des politiques de stricte austérité qui nous mènent au mur", déplore-t-elle, appelant à une "bataille économique contre la récession et le chômage, au côté d'une réduction de la dette". Pour Martine Aubry qui dénonce "le duo Sarkozy-Merkel" et son "Europe technocratique et libérale", "se lancer dans une révision des traités est aussi inefficace qu'inutile" et "la règle d'or, c'est la même histoire" : "on veut nous faire croire que l'on ferait demain ce qu'on n'a pas fait depuis des années".
Au lieu de s'inspirer de l'Allemagne "quand elle soutient ses PME" et "booste sa recherche et la formation de ses salariés", le chef de l'Etat "n'a malheureusement pas choisi de retenir ce qui est positif dans le modèle allemand, mais de s'aligner sur la libérale Mme Merkel", juge-t-elle.