"Le PS s'exprime". Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, invité dimanche au "Grand rendez-vous" Europe 1/Le Monde/i>TELE a commencé par tacler Harlem Désir, son prédécesseur à Solférino qui n'avait pas su trouver sa place face à l'exécutif. "En devenant numéro un du PS, quel changement vous constatez ?" lui demande t-on. "Le Parti socialiste s'exprime. Le PS est aujourd’hui en capacité de dire ce qu'il pense de la situation et ne pas procéder exclusivement du gouvernement et du président de la République", a répondu le député de Paris, insistant sur le fait qu'il avait trouvé "un PS passablement traumatisé" après la débâcle des municipales.
"François Hollande a stoppé le déclin". Pour autant, le nouvel homme fort de Solférino ne s'est pas du tout montré critique sur la politique menée par l'exécutif. Et n'a pas tari d'éloges sur le président. Interrogé sur les deux premières années du quinquennat et alors que François Hollande promet aujourd’hui aux Français "un retournement économique", Jean-Christophe Cambadélis a défendu avec ardeur le chef de l'Etat. "François Hollande a stoppé le déclin", a assuré le nouveau numéro un PS. "On est à la mi-temps du quinquennat et on peut constater que tout ce qui était en place à la fin du quinquennat Sarkozy, toutes les difficultés, ont été affrontées. Pas toutes surmontées, mais affrontées", a estimé Jean-Christophe Cambadélis.
"La première partie du quinquennat - il l'avait dit au départ - c'était pour stopper le déclin, essayer d'assainir la situation, créer les conditions d'une remontée de la France, dans la justice" "C'est très exactement ce qu'il fait aujourd'hui", a affirmé le numéro un du PS. Le patron de Solférino voit d’ailleurs déjà François Hollande se représenter en 2017. "Je souhaite la réussite de la France et la réussite de la gauche et la réussite de la France et de la gauche, c’est François Hollande qui se représente", s’est enthousiasmé le député de Paris.
"Les centristes sont à droite". Jean-Christophe Cambadélis est aussi revenu sur le vote à l’Assemblée du programme de stabilité, relativisant la fronde menée par les 41 députés socialistes abstentionnistes. "Il y a une inquiétude, des interrogations qu’il faut lever. En même temps, je constate qu’il y a une majorité au PS", a indiqué le patron de Solférino, rappelant que les députés frondeurs étaient une petite centaine au départ". Peut-il y avoir un rapprochement avec les centristes après l’abstention bienveillante de députés UDI ? Pour Jean-Christophe Cambadélis, la réponse est clairement non. "La majorité, c’est celle qui s’est constituée autour du président de la République au deuxième tour de la présidentielle (…) Quand vous entendez les centristes, ils sont à droite", a répondu sèchement le numéro un du PS.
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