"Si on peut prendre une région aujourd’hui, la seule que j’entrevois et ce sera difficile car les sondages balancent d’un côté comme de l’autre, ce serait l’Alsace", a déclaré jeudi Daniel Cohn-Bendit dans Europe 1 Soir.
Le député européen espère que les Verts vont également réaliser un bon score en Ile-de-France, autour de 16%. Dans ce cas, le parti socialiste devra faire une plus grande place aux candidats écologistes dans la liste d’union du second tour. Il considère néanmoins qu’une victoire de Cécile Duflot sera "extrêmement difficile et plus qu’improbable".
"L'écologie politique" est aujourd'hui "la troisième force politique" en France, a-t-il ajouté :
Interrogé sur le devenir du partenariat pas toujours équilibré entre les Verts et le Parti socialiste, il a déclaré : "On ne gagnera pas sans qu’on développe une véritable culture du partenariat". Cette association lui semble néanmoins prometteuse : "Aujourd’hui avec l’évolution d’Europe-Ecologie, la gauche dans son ensemble gagne entre 4 et 5 %", a-t-il précisé.
La crise grecque, "un problème européen"
En tant qu’élu européen, la crise grecque est actuellement au cœur des préoccupations du Parlement européen. "Il faut trouver une solution avec les Grecs", a prôné Daniel Cohn-Bendit.
Mais la solution ne doit pas venir d’une aide allemande ou française, a-t-il ajouté : "C’est aberrant qu’on fasse du problème grec un problème entre la Grèce et l’Allemagne ou un problème entre la Grèce, l’Allemagne et la France".
"Ce n’est pas à monsieur Sarkozy ou madame Merkel de lever le doigt, mais c’est la Commission européenne qui doit défendre les intérêts de l’Europe". "C’est le rôle de Barroso, de la Commission, de Michel Barnier", a-t-il ajouté, avant de proposer que l’Union européenne organise "un fonds monétaire européen" pour éviter à la Grèce d’emprunter de l’argent sur les marchés à un prix bien plus élevé.