L’INFO. Pas facile de changer à 59 ans. C’est pourtant le message qu’a voulu faire passer Nicolas Sarkozy lors de sa grande intervention télévisée, dimanche dernier sur France 2, mettant en avant "son expérience" et son recul. François Fillon, son ancien Premier ministre, a toutefois jugé, mercredi soir sur France 2, que cela relevait davantage de la communication que d’une véritable évolution. " Dans la vie, on ne change pas vraiment. On peut changer sa communication, son apparence... On est tous comme ça, vous comme moi, on ne changera pas. On est construit sur une histoire, un passé, il ne faut pas le rejeter", a lancé le député de Paris.
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"Avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, on n'a pas les mêmes idées". Pour le candidat à la primaire de 2016, "l'essentiel, c'est maintenant les idées, venir devant les Français avec un projet de changement très profond sur les sujets qui le nécessitent. Avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, on n'a pas les mêmes idées sur la manière dont il faut sortir des 35 heures, sur le passage de la retraite à 65 ans, sur comment changer l'école, réduire les déficits publics", a listé le Sarthois. "Dans un pays qui est aujourd'hui attaqué, la situation est non seulement difficile, mais avec cette menace, chaque homme politique devrait avoir à coeur de ne pas rajouter de la violence, du débat de personnes, ces espèces de pugilat qui participent à la décrédibilisation" de la politique, a encore lancé François Fillon, assurant ensuite que, dans la course à la présidence de l’UMP, il "ne (prendra) pas partie" car il est "comme Alain Juppé en charge de la direction provisoire de l'UMP".