Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), a accueilli avec courroux l'annonce mercredi de renforts policiers à Lille, estimant que le gouvernement "méprisait" sa ville et dénonçant une "décision partisane" alors que Marseille doit selon lui composer avec des renforts "au compte-gouttes".
"Une fois de plus, le gouvernement socialiste méprise les Marseillais! Il y a un an jour pour jour, lors du Comité interministériel, le Premier ministre avait annoncé des renforts de police à Marseille qui n'arrivent qu'au compte-gouttes", écrit le maire dans un communiqué, en référence à ce comité du 6 septembre 2012 consacré essentiellement aux questions de sécurité à Marseille, qui avait décidé l'envoi de 230 policiers supplémentaires. "A chaque nouvel épisode de la guerre des cités, nous avons droit à une cavalcade de ministres et une série de critiques sur les responsabilités supposées de la Mairie. Mais aucun acte concret ne vient remédier à la situation", lance encore Jean-Claude Gaudin, pour qui, "malgré les promesses du ministre de l'Intérieur, les renforts annoncés pour Marseille sont très inférieurs à ceux de Lille". "Au nom des Marseillais, je ne peux accepter cette décision partisane. Le gouvernement méprise Marseille !", conclut le sénateur-maire.
L'entourage du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réagi mercredi soir en évoquant une "climat de pré-campagne municipale" qui "entraîne une perte du sens des responsabilités". "Marseille a été la première ville à recevoir des renforts de 230 effectifs de police", a-t-on ajouté afin de "compenser les chutes drastiques du précédent gouvernement".