Le ton monte au sommet de l’État. François Hollande a en effet peu goûté la dernière sortie de Pierre Gattaz sur l'économie française. "Je dirais que si la France était une entreprise, elle ne serait pas en dépôt de bilan, elle serait proche de la mise en liquidation", avait déclaré le patron du Medef lundi, entraînant une réaction courroucée du président.
>> LIRE AUSSI - "La situation économique de la France est catastrophique", estime Gattaz
"Ce langage doit changer". "Mais qu'est-ce qu'il cherche ? Il a l'a signé, le pacte de responsabilité. Et ce n'est pas moi qui ai porté le badge avec marqué un million d'emplois pendant des mois", a ainsi réagi le chef de l’État lundi soir, lors d'un repas avec la presse présidentielle. François Hollande commence sérieusement à trouver que le "patron des patrons" a un problème de langage. Et il prévient : "ce langage doit changer. Ce problème d'expression peut avoir des conséquences économiques en atténuant la confiance des investisseurs et des ménages".
>> LIRE AUSSI - Pour Le Foll, Gattaz n'est pas "au niveau"
Des dangers du pessimisme. Le président de la République renchérit, en décrivant les conséquences d'un tel pessimisme. "L'extrémisme finit par l'emporter quand on doute de tout, quand on est convaincu de l'impuissance du politique", prévient-il, soucieux de la montée du Front national. Et le chef de l’État de conclure : "Monsieur Gattaz devrait dire que le pacte est dans l'intérêt de tous, y compris du patronat. Je ne vais pas renoncer parce que certains ne sont pas dans la responsabilité".