"L'exécutif a été à la hauteur de la situation", a salué mardi Gérard Larcher, interrogé sur la gestion de la crise terroriste qu'a traversée la France il y a dix jours. "François Hollande a assumé la fonction de président de la République. Et pour moi, en tant que Gaulliste, c'est ça l'essentiel", a renchéri le président UMP du Sénat.
"Le FN n'a pas été à la hauteur". Mais selon le sénateur, l'exécutif n'a pas été le seul à avoir été à la hauteur. Et selon lui, cela change la donne politique et rebat les cartes pour la course à la présidentielle de 2017. "Les institutions de la République ont été à la hauteur. L'opposition aussi a été responsable. Et il n'est pas impossible que Marine le Pen soit troisième en 2017. Le FN ne peut pas profiter de cette situation, en tout cas il n'a pas été à la hauteur en temps que parti", a martelé Gérard Larcher.
"L'exécutif à la hauteur de la situation, l'opposition responsable. Peut-être que 2017 n'est pas ce qu'on annonce" @gerard_larcher#E1matin— Europe 1 (@Europe1) 20 Janvier 2015
Mais le président du Sénat prévient : rien n'est joué. "Méfiez-vous des rythmes, ils sont aléatoires", tranche-t-il.
"Le religieux" ne doit pas décider. Gérard Larcher s'est par ailleurs lancé dans un vaste plaidoyer de la laïcité. "La loi, ce n'est ni le Coran, ni la Torah, ni l'Ancien, ni le Nouveau Testament !", a martelé mardi Gérard Larcher. "Dans un pays laïc comme le notre, le religieux n'est pas le fondement à la décision du magistrat public", a-t-il insisté. "Naturellement, il est de la responsabilité du journaliste, du caricaturiste, du politique, de réfléchir à jusqu’où il exerce sa liberté d'expression", conclut-il enfin.