Tous les matins, Laurent Guimier et la rédaction d'Europe 1 sélectionnent pour vous le meilleur des déclarations et des petites phrases politiques du jour.
Ce mardi, un temps d’orage plane au dessus de la campagne présidentielle. Deux coups de tonnerre sont tombés ce matin. Le premier a été lancé par Marine Le Pen. La candidate du Front national a annoncé qu'elle avait enfin réuni ses 500 signatures. Grande surprise ? Pas tout à fait pour ses adversaires. Du côté de l’UMP, on trouve même que la ficelle est très grosse. Pour Nadine Morano, "ils font le coup à quasiment chaque élection présidentielle". Ils ? Marine et son père Jean-Marie Le Pen.
Au même moment, Gilbert Collard était sur France 2. Le président du comité de soutien à Marine Le Pen en a assez qu'on accuse le FN d'avoir entretenu un faux suspense. Il espère que ses détracteurs en auront bientôt "marre de raconter des conneries". C'est "épuisant" a-t-il conclu.
L'autre bombe de la journée, c’est évidemment Nicolas Sarkozy qui prend la tête de la campagne. Selon un sondage Ifop Fiducial pour Europe1/Paris Match/Public Sénat, le président sortant passerait devant François Hollande dès le premier tour. Pour l'instant rien n'est joué assure le socialiste Manuel Valls. Selon lui, 40 jours de campagne, c’est encore très long. Le proche du candidat socialiste ne se démoralise pas. Sur Europe 1, il estime que François Hollande peut battre Nicolas Sarkozy.
Quelques minutes avant que le web ne s’enflamme autour de ce sondage, Nicolas Sarkozy était en scène sur le plateau de Parole de candidat. Le président sortant a du faire face à des citoyens coriaces sur le plateau de Laurence Ferrari. Notamment Thibault Baka. Ce jeune écrivain de Villiers-le-Bel s'est illustré en prenant à partie Nicolas Sarkozy. "Vous dites souvent la France tu l'aimes ou tu la quittes", a lancé le jeune homme très contrarié. Réponse du candidat à la présidentielle : "Ce n'est pas moi qui ai dit ça, vous vous trompez".
Qui a raison ? Pour être très précis, cette phrase n’a pas été prononcée par Nicolas Sarkozy mais par Philippe de Villiers. Le Président sortant a lui affirmé que "si il y en que ça gêne d'être en France, [...] qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas". C’était le 22 avril 2006 dans un discours devant des militants de l’UMP.
Et pour terminer, la campagne favorise l’inspiration de quelques PME qui en veulent. Une petite entreprise de sous-vêtements français a repris le slogan de François Hollande a sa façon : “Le changement de slip, c’est maintenant”. Le Slip Français s’était déjà amusé à détourner le slogan de campagne de l'UMP en 2007 avec “En slip tout devient possible”. On vous dit tout des dessous de la campagne !