Dominique de Villepin, candidat à l'élection présidentielle, s'est rendu mercredi dans l'Hérault, où il a appelé les maires à parrainer sa candidature afin de "permettre le débat démocratique", révélant n'avoir recueilli qu'environ 350 signatures. A Castelnau-le-Lez, dont l'un de ses plus fidèles lieutenants, Jean-Pierre Grand, est député-maire (UMP), l'ancien Premier ministre a été accueilli par environ 400 personnes en fin d'après-midi.
"Je suis un homme de combat, je me battrai jusqu'au bout, a-t-il déclaré. Nous progressons dans le parrainage, j'en appelle au devoir d'élu des maires, qui est de permettre le débat démocratique". "Nous sommes un peu au-delà des 350 parrainages, j'ai confiance dans ma capacité à en rassembler 500, mais c'est un combat qu'il faudra mener jusqu'au bout", a-t-il précisé. Jean-Pierre Grand a déclaré pour sa part que si "demain, Dominique de Villepin n'avait pas les 500 signatures, ça voudrait dire qu'on n'est plus tout à fait en démocratie".
"Empêcher un homme qui a permis à la France de ne pas entrer en guerre (en Irak en 2003, NDLR), de se présenter à la présidentielle, ça voudrait dire que les partis politiques ont pris la main sur la démocratie. Comme gaulliste, je le refuse", a-t-il souligné. Dominique de Villepin a fustigé devant ses supporteurs les "candidats préfabriqués, obsédés par la communication" et un gouvernement actuel "de limaçons, sans objectifs, sans courage, sans critères de résultats".