Seuls "4 Français sur 100" ont voté au premier tour de la primaire socialiste. "Ça fait 96% des Français qui pensent que l'élection, c'est l'année prochaine, voilà. Donc, je crois qu'il faut peut-être relativiser un peu tout ça", a lancé le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, dimanche soir, alors que commençaient à tomber les résultats du côté de la rue de Solférino.
"C'est en 2012, l'élection présidentielle"
"Relativisons", la thématique a été reprise par plusieurs autres ténors de la majorité présidentielle. A en croire lemonde.fr, c’était précisément ce qui était prévu dans les "éléments de langage" transmis aux membres de l'UMP pour guider leur communication à propos de la primaire socialiste. "Une consultation privée, aussi grande soit-elle, ne fait pas une consultation. C'est en 2012 que l'élection présidentielle aura lieu, pas en octobre 2011", peut-on notamment lire dans ce document.
Reste que plusieurs voix au sein même de la majorité ont malgré tout salué la primaire socialiste. Pas sur le fond, mais bien sur la forme. "Les primaires du PS sont aussi intéressantes sur la forme que désespérantes sur le fond. Il s'agit incontestablement d'un succès médiatique", a réagi Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement. Très proche, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a lui aussi qualifié, via son compte Twitter, la primaire socialiste de "modèle à reproduire", en relevant notamment une "médiatisation importante".
Une "très bonne méthode" malgré tout
L'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin a lui-même jugé dimanche sur Canal+ que le processus de la primaire était une "très bonne méthode" qui présente cependant un inconvénient : celui de "désigner un vainqueur six mois avant" la présidentielle, qui "devra tenir" la distance.