L’INFO. Pour la première fois depuis sa défaite face à François Hollande, Nicolas Sarkozy a donné une interview. Au lendemain de sa mise en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, l’ancien président s’est expliqué dans un entretien exclusif accordé à Europe 1 et TF1. Il a notamment dénoncé "une instrumentalisation politique" de la justice. Une intervention saluée par les Sarkozystes.
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Sur Europe 1, Gérard Longuet, son ancien ministre de la Défense, a estimé que "c’est un homme qui a réagi avec beaucoup de sang froid et beaucoup de détermination. On peut comprendre qu’il ait à l’égard des deux magistrates qui instruisent contre lui - et à charge - des sentiments peu amènes."
"Le choix de la responsabilité, de la transparence". Brice Hortefeux, président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, a estimé dans un communiqué que son ami de 30 ans "a fait le choix de la responsabilité, de la transparence et de la clarté devant les Français. Par respect pour nos concitoyens, il a eu à cœur d'exprimer sa vérité qui s'inscrit bien au-delà des clivages partisans et des étiquettes politiques. Il a appelé le concernant, comme pour tout justiciable, au respect des principes élémentaires du droit, tels que l'impartialité des magistrats, le secret de l'instruction et la présomption d'innocence, qui ont été malheureusement bafoués à des fins politiques par quelques-uns". Et l’ancien ministre de l’Intérieur de conclure : "plus que jamais, Nicolas Sarkozy est un atout et une chance pour notre pays."
Mais pour l’heure, c’est surtout sur Twitter que ses soutiens se sont manifestés. A commencer par un de ses plus proches amis, Patrick Balkany, mais aussi de deux ultra-sarkozistes :
Nicolas #Sarkozy remarquable de justesse et de sincérité. Oui, la France a besoin de Nicolas Sarkozy !— Patrick Balkany (@Patrick_Balkany) 2 Juillet 2014
@NicolasSarkozy : le chef est de retour! @franceinfopol— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 2 Juillet 2014
Nous sommes clairement dans un scandale d'Etat. #Sarkozy— Nadine Morano (@nadine__morano) 2 Juillet 2014
Plus surprenant sont les tweets de Christian Estrosi et Valérie Pécresse, qui ont pris leurs distances avec l’ancien chef de l’Etat :
.@NicolasSarkozy s'engage très clairement pour la vérité et confirme son innocence. Traitement qui lui a été réservé est inadmissible #TF1— Christian Estrosi (@cestrosi) 2 Juillet 2014
Attachée à l'indépendance de la justice, je souhaite que la présomption d'innocence s'applique à Nicolas Sarkozy comme à tous les Français— Valérie Pécresse (@vpecresse) 2 Juillet 2014
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