Les municipales avaient fait chuter Jean-Marc Ayrault. Les départementales, marquée par une déculottée de la gauche, auront-elles raison de Manuel Valls ? Non, assure-t-on à l'Elysée. La place du Premier ministre n'est pas remise cause. Et selon les informations d'Europe 1, il n'y aura pas de remaniement avant plusieurs mois, n'en déplaise aux écologistes et aux frondeurs du PS qui espéraient une réorientation du gouvernement à gauche.
"Le seul qui décide, c'est moi". L’ouverture de la majorité, ce ne sera pas pour répondre aux départementales mais pour préparer les régionales de décembre, indique-t-on au sein de l'exécutif. A tous ceux qui mettent la pression, François Hollande a répondu en privé : "le seul qui décide, c’est moi". Et le président de la République a choisi de prendre tout son temps. Il veut laisser la possibilité aux Verts de débattre entre eux, entre pro et anti-gouvernement. Les diviser ne lui est d’aucune utilité.
Ne pas casser la reprise. Pour ce qui est des frondeurs, Matignon s’attend à une montée en pression mais l’objectif est de tenir. Car le président a en ce moment une obsession : ne pas casser le petit début de reprise économique qui se dessine. Il ne veut pas composer sur le fond avec les Verts ou la gauche du PS. Ce serait, selon lui, prendre le risque d’inquiéter les acteurs économiques alors que la croissance frémit.
Des mesures pour l'investissement. Comme Manuel Valls l'a annoncé dimanche, de nouvelles mesures pour relancer l'investissement vont d'ailleurs être lancées. Certaines mesures seront dans la loi "Entreprenariat numérique" portée par Emmanuel Macron à la rentrée. L’idée est d’encourager les entreprises à investir dans le numérique. Côté investissement public, des mesures seront annoncées pour soutenir les communes qui investissent dans le bâtiment, car la baisse des dotations aux collectivités a gelé les constructions.