C’est donc sur TF1, mercredi soir, que Nicolas Sarkozy devrait selon toute vraisemblance officialiser sa candidature à l’élection présidentielle. Ce choix du journal télévisé le plus regardé de France a été mûrement réfléchi dans l’entourage du chef de l’Etat. A un peu plus de deux mois du premier tour, l’hôte de l’Elysée veut frapper fort et toucher le plus grand nombre.
"Autant faire simple"
Si le choix s’est porté sur la première chaîne, c’est d’abord parce que l’effet de surprise était impossible à créer. Depuis plusieurs jours, il ne fait plus guère de doute que Nicolas Sarkozy sera candidat à sa succession. "Il n’y a pas de surprise, autant l’assumer jusqu’au bout et faire simple : il vaut mieux y aller ‘cash’, invité du 20 heures de TF1", analyse un proche de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro.
Le carton d’audience pour la première chaîne est assuré. Et, hasard ou coïncidence, François Hollande, le candidat PS, favori des sondages, tient un grand meeting le même soir à Rouen. L’occasion de couper l’herbe sous le pied du principal rival du président sortant était trop belle.
Une confirmation de l'Elysée au dernier moment
Nicolas Sarkozy est un grand habitué des plateaux télévisés. Durant son mandat, outre ses traditionnelles interventions présidentielles, il s’est prêté à plusieurs reprises à l’exercice des émissions spéciales, telle que Paroles de Français en février 2011. Mais il ne s’était jamais rendu sur le plateau d’un journal télévisé, sinon en janvier 2010, avant ladite Paroles de Français. C'était, déjà, sur TF1.
Pour autant, Catherine Nayl, la directrice de l'information de TF1, a assure mercredi sur Europe 1 n'avoir eu la confirmation que "très tôt" dans la matinée de l'interview. "tôt. Contrairement à ce que tous les médias annonçaient dès [mardi], je l'ai su [mercredi]", a-t-elle affirmé dans le Grand direct des Médias. "Je pense que le président voulait jusqu'au dernier moment garder pour lui le moment précis possible pour une interview. Il voulait être maître de son temps", a-t-elle ajouté. Et si "l'annonce [de la candidature de Nicolas Sarkozy] ne fait plus aucun doute", "ce que nos téléspectateurs attendent, (...) c'est plutôt ce qui va venir après le oui", estime Catherine Nayl.
Quant au fond, rien, ou presque, n’a filtré. L'interview devrait durer "un petit quart d'heure", selon Catherine Nayl. Et d'après une source proche du dossier citée par Reuters, elle sera orientée sur les thèmes sociétaux plus qu'économiques, pour rebondir sur les "valeurs" développées dans l'entretien du Figaro-Magazine.