L'INFO. On l'a découvert pendant la présidentielle et, depuis, il avait un peu disparu des radars. Cela ne devrait pas s'arranger. Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en 2012, a en effet annoncé à ses camarades qu'il quittait la direction du parti. Dans une lettre publiée mercredi 8 octobre sur Mediapart, il présente sa décision comme "le résultat logique de [sa] non-intégration à l'équipe exécutive et de désaccords multiples sur le fonctionnement".
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Un "manque de transparence". Dans ce courrier, l'ouvrier à l'usine Ford de Blanquefort en Gironde déplore un comité exécutif du parti "trop parisien" et dénonce "les problèmes de fonctionnement, de manque de démocratie, de manque de respect entre camarades". Il met aussi en cause le fonctionnement du comité exécutif, citant à la fois des "difficultés de fonctionnement", une "incapacité collective à fonctionner démocratiquement" et un "manque de transparence". Philippe Poutou prend toutefois sa part de responsabilité : "A force, je me rends bien compte que je me déforme aussi, que je finis par décider seul, par faire ce que je veux. Ce qui n'est pas bon du tout", écrit-il.
"Il faudra compter avec Poutou". Son camarade Olivier Besancenot a réagi à cette décision dans Le Figaro. "Je comprends surtout que Philippe ne démissionne ni du NPA, ni de la direction dont il reste membre, ni des tâches de représentation publique qu'il continue à assumer, cette semaine encore, auprès de salariés en lutte. Il quitte l'instance exécutive pour des raisons de fonctionnement dont il a redit aux journalistes qu'il souhaitait qu'elles soient discutées en interne et pas dans les tribunes des journaux. Ce que je respecte", a assuré le postier le plus célèbre de France. Et de conclure : "que nos détracteurs comprennent bien une chose : dans les semaines qui viennent, il faudra compter avec Poutou, le NPA et tous ceux qui veulent changer ce monde avant qu'il nous écrase !"