Baptême du feu pour François Hollande. Le chef de l'État a présidé samedi matin les premières cérémonies du 14 juillet de son quinquennat, avant de renouer avec l'interview télévisée du chef de l'Etat pour la fête nationale. Cette intervention a été l'occasion d'un hommage appuyé aux armées, avant d'évoquer la crise sociale et financière devant les Français, après l'annonce du choc social à PSA.
Retour de Valérie Trierweiler
A bord d'un véhicule de commandement, le chef de l'Etat a entamé la revue des troupes rassemblées Place de l'Etoile, au côté du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, et la descente des Champs-Elysées. Sur le thème des armées "au service de la Nation et de la paix dans le monde", le cru 2012 met à l'honneur les casques bleus. Ces derniers servent dans le cadre des forces de l'ONU et les troupes rentrant d'opération extérieures.
Sous un ciel bleu nuageux, avec quelques rayons de soleil, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la plupart des membres du gouvernement ont pris place dans la tribune dressée Place de la Concorde. Le Premier ministre a salué une journée d'"unité nationale" et "l'occasion pour les Français de se rassembler autour des valeurs de la France". Valérie Trierweiler, a également pris place dans la tribune d'honneur, au côté des personnalités invitées.
Avec 4.950 hommes et femmes des trois armées et de la Sécurité civile, le défilé s'annonce aussi copieux que les années précédentes. 241 chevaux, 450 véhicules et 82 motos seront également mobilisés pour le défilé au sol et 66 avions, 32 hélicoptères participeront au défilé aérien. A l'issue des cérémonies, le président s'entretiendra avec des soldats blessés en opération et des familles de militaires morts en mission.
Renouer avec la tradition de l'interview
Vers 13h15, il a renoué avec la traditionnelle interview télévisée du chef de l'Etat le 14 juillet. Un rituel qui avait été abandonné par son prédécesseur à l'Elysée, Nicolas Sarkozy. Pour cette première, il a choisi de répondre aux questions de Laurent Delahousse, de France 2 et Claire Chazal, de TF1. L'interview se déroule non pas de l'Elysée, mais de l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde, où aboutit le défilé militaire.
François Hollande a fait le bilan d'un début de quinquennat marqué par la crise de l'euro et la montée du chômage. Il est également revenu sur le tweet très controversé de sa compagne, qui a mis à mal sa volonté d'instaurer "une présidence normale". En pleine campagne des législatives, la journaliste avait envoyé sur le réseau social un message de soutien public à Olivier Falorni, pourtant candidat dissident du PS opposé à Ségolène Royal, soutenue par le parti... et François Hollande.
François Hollande se rendra ensuite dans les jardins de l'Elysée, ouvert au public pour l'occasion, avant de rallier Brest pour le 20e anniversaire de la fête maritime "Tonnerres de Brest".