Présidence de l’UMP : qui est encore en lice ?

Le bal des prétendants pour la présidence de l'UMP
Le bal des prétendants pour la présidence de l'UMP © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Le congrès de novembre, où les militants sont appelés à élire leur président, fait l'objet de toutes les convoitises.

Entre les candidats déclarés, les prétendants quasi-lancés et les aspirants putatifs : la présidence de l’UMP attise les convoitises à droite. Qui sont ceux qui entendent se présenter en novembre au congrès du parti ? Qui sont les ténors capables de réunir les 8.000 parrainages nécessaires pour prendre part à la compétition ? Revue de détails.

CANDIDATS POUR UN TOUR DE PISTE

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Nathalie Kosciusko-Morizet - Plusieurs jeunes loups du parti entendent bien profiter de ces pseudo-primaires de l’UMP - seuls les militants voteront - pour faire monter leur cote médiatique. C’est le cas de NKM. A 39 ans, la députée de l'Essonne, ex-ministre de l'Ecologie, porte-parole de Sarkozy pendant la présidentielle a été l'une des premières à dégainer, fin juillet. Celle qui se voit un jour en première femme présidente de la République vient de lancer son mouvement, "La France droite".

bruno le maire

Bruno Le Maire - A 43 ans, cet ami de Copé, député de l'Eure, ancien ministre de l'Agriculture s’est officiellement porté candidat ce dimanche et a présenté, lundi, "son nouveau pacte économique". Redéfinition du rôle de l'Etat, réduction des dépenses publiques, fin "une bonne fois pour toutes" des 35 heures, l'ex-directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon plaide aussi pour une réforme "en profondeur" de l'assurance chômage et pour une "simplification des règles et des normes".

Leurs chances ? - Concrètement ces deux là, face à Copé ou Fillon ont peu de chances de l’emporter. Il leur sera même quasiment impossible d'obtenir les 8.000 parrainages de militants requis pour se présenter. Mais ils visent en réalité autre chose. Leur stratégie est proche de celle des socialistes Manuel Valls et Arnaud Montebourg, candidats, en octobre dernier, à la primaire PS. A l'époque, ces deux-là savaient qu'ils ne remporteraient pas la mise, mais ont utilisé le processus de la primaire comme d'un tremplin. "Il est impossible que ce modèle de la primaire PS - succès populaire et médiatique - n’inspire pas, aujourd’hui, les quadras de l’UMP", a expliqué à Europe1.fr Arnaud Mercier, spécialiste de communication politique. "Pour Valls ou Montebourg, ce processus a été un incroyable accélérateur de notoriété. Se déclarer aujourd’hui candidat et se lancer dans la bataille pour la présidence de l’UMP peut de la même manière permettre aux jeunes loups du parti de gravir plus vite les échelons, de se dessiner une carrure de futur Premier-ministrable pour 2017", insiste le politologue.

LES POIDS LOURDS

fillon, premier ministre

© CAPTURE FRANCE 2

François Fillon - La bataille de la présidence de l’UMP se présente donc avant tout comme un duel entre l’ancien Premier ministre François Fillon et Jean-François Copé. A 58 ans, François Fillon, fraîchement élu député de Paris, plusieurs fois ministre, Premier ministre de 2007 à 2012, s'est lancé officiellement dans la course, le 1er juillet. Sa ligne d'horizon semble plus se fixer sur la présidentielle de 2017 que sur les municipales de 2014.

Jean-François Copé

Jean-François Copé - L’actuel secrétaire général de l’UMP dont la candidature ne fait guère de doute, a indiqué samedi qu'il dévoilerait ses intentions le week-end prochain. A 48 ans, le député-maire de Meaux, ancien ministre de Chirac et ex-patron des députés UMP rêve à haute voix, depuis toujours, d'être président de la République. Il a fait de 2017 son horizon élyséen, ce qui passe par la case UMP. Le contrôle du parti est essentiel, même si le candidat de 2017 sera désigné non plus par les seuls militants UMP mais à l'issue d'une primaire ouverte, en 2016.

Leurs chances ? - Actuellement ces deux poids lourds du parti sont les seuls en mesure de réunir les 8.000 parrainages nécessaires à une candidature. Dans les sondages, l'ancien Premier ministre semble faire la course en tête. Selon une enquête Ifop pour le Journal du dimanche, 48% des sympathisants UMP souhaitent en effet le voir prendre la tête du parti, contre 24% pour l'actuel secrétaire général, Jean-François Copé. Toutefois, Jean-François Copé gagne trois points par rapport à la dernière enquête Ifop réalisée par "Le Figaro" en juillet auprès d'un échantillon équivalent.           

ILS ENTRETIENNENT LE SUSPENSE

Boursier.com - Xavier Bertrand veut plus de transparence sur les comptes des CE

Xavier Bertrand - A 47 ans, cet ancien allié de Fillon pourrait se "défilloniser", tant il a été meurtri par le manque de soutien de l’ancien Premier ministre lors de sa candidature pour la présidence des députés UMP. Pour l’heure, Xavier Bertrand prend le pouls des militants et réfléchit à se lancer lui aussi.

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Christian Estrosi - A 57 ans, le maire de Nice entretient la flamme sarkozyste et s'est rapproché de Copé. Mais il "n'exclut pas" de se lancer si ses idées ne sont "pas représentées". Début août il assurait approcher des 3.000 parrainages.

Alain Juppé

Alain Juppé - Le maire de Bordeaux, 66 ans, a proposé d'être un président de transition pour éviter le duel Copé-Fillon en promettant de ne pas concourir à la présidentielle de 2017. L’ex-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères se présentera donc si Copé et Fillon font appel à lui, comme juge de paix. Hypothèse peu réaliste.           

Leurs chances ? - Etre candidat ou dire qu’on veut l’être permet d’exister et de peser dans le débat. Mais le suspense devra de toutes façons prendre fin le 18 septembre, date limite du dépôt des candidatures pour la présidence de l’UMP.