Il faisait figure d'outsider. Mais Jean-Vincent Placé, fraîchement élu, sénateur Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a annoncé samedi qu'il n'y aurait pas de candidature écologiste à la présidence du Sénat, renonçant ainsi à se présenter.
Les écolos voteront socialiste
Jean-Vincent Placé a précisé que les dix sénateurs Europe Ecologie-Les Verts voteraient pour le candidat socialiste, Jean-Pierre Bel. Il a indiqué avoir reçu des "engagements forts" du chef de file des sénateurs socialistes en matière d'environnement, avec notamment la création d'une nouvelle commission permanente du Sénat chargée du développement durable. "Il va porter cet après-midi un discours très fort sur la solidarité et la justice mais aussi très fort sur l'écologie et la démocratie", a affirmé le bras droit de Cécile Duflot. Les sénateurs écologistes veulent par ailleurs un groupe autonome du PS avec Jean-Vincent Placé à sa tête.
Le sénateur de l'Essonne avait crée la surprise vendredi en annonçant sa possible candidature au "plateau". Une candidature écolo "aurait peut-être de l'allure mais je ne suis pas sûr que ce soit très efficace" avait-il toutefois déclaré lundi. Quasiment certain de ne pouvoir être élu, Jean-Vincent Placé a donc seulement cherché à ce "qu' il y ait de l'écologie au Sénat".
Bel en passe de rentrer dans l'Histoire ?
Sauf énorme surprise, c'est Jean-Pierre Bel, jusque-là inconnu du grand public, qui devrait à être élu samedi après-midi par ses pairs, premier président socialiste de l'histoire du Sénat et deuxième personnage de la République. Il affrontera comme candidat unique de la nouvelle majorité PS, communistes, PRG, Verts, le président sortant UMP, Gérard Larcher, et l'ancienne secrétaire d'Etat de François Fillon, Valérie Létard, concourant sous la bannière centriste.
La division de la droite devrait profiter au socialiste qui pourrait être élu dès le premier tour.