Après sa victoire samedi, il était resté très discret, s’exprimant seulement sur les réseaux sociaux. Dimanche, le désormais nouveau président de l’UMP Nicolas Sarkozy est sorti de son silence. Invité du journal de 20 heures de TF1, il a confirmé plusieurs informations déjà connues.
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Il organisera une consultation lundi matin au siège de l’UMP. Une victoire, oui, mais pas un triomphe. Samedi, Nicolas Sarkozy a remporté 64.5% des suffrages, soit près de 20 points de moins que lors de sa première élection à la présidence de l’UMP en 2004. Les scores de ses adversaires Hervé Mariton (6%) et surtout Bruno Lemaire avec 29%, ont prouvé à l’ancien président de la République qu’il avait encore beaucoup de travail dans son entreprise de reconquête de son électorat.
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Il a déjà plusieurs pistes pour rebaptiser l’UMP. Ce rapport de force, moins à son avantage que prévu, force aussi Nicolas Sarkozy à composer avec les autres poids lourds de la droite pour reconstruire l’UMP. C’est pourquoi il rencontrera au siège du parti Bruno Le Maire et Alain Juppé entre autres.
Lors de son passage sur le plateau de TF1, l’ancien président a multiplié les signes d’ouverture et manifesté son ambition de "rassembler" : "François Fillon a raison de dire que l’union ne veut pas dire la soumission", a-t-il notamment glissé. "Personne ne sera soumis", a-t-il ajouté, en affirmant vouloir "créer les conditions du changement". Il a aussi confirmé qu’il cherchait un nouveau nom à l’UMP sans accepter de dévoiler ses inspirations.
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Il créera un Conseil des Premiers ministres pour le conseiller au sein de l’UMP. Dans cette optique d’apaisement, Nicolas Sarkozy a tenu à rassurer les militants, mais aussi ses rivaux à droite. "Je n’ai pas l’intention de conduire l’UMP seul", un credo revenu à plusieurs reprises lors de son intervention. "Je créerai d’ailleurs un conseil des Premiers ministres qui m’aideront, Dominique de Villepin est d’accord. Je veux que toutes les sensibilités y soient représentées".
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