L'INFO. Nicolas Sarkozy ne voulait pas entendre parler de la primaire. Il a finalement dû s'y faire, sous la pression de ses rivaux, François Fillon et Alain Juppé en tête. Mais pas question de laisser trainer trop longtemps cette question. Le président de l'UMP a donc avancé d'une semaine le bureau politique censé valider les travaux de la commission chargée de plancher sur le sujet. Mardi soir, tout était (presque) bouclé. Et sans heurts.
Le scrutin se déroulera les dimanches 20 et 27 novembre 2016. L'essentiel des modalités d'organisation de ce scrutin - stratégique pour le principal parti d'opposition pour qui ce sera une grande première au plan national -, avait fuité dans la presse en fin de semaine dernière. Et les ténors du parti, réunis mardi au siège du mouvement, ont validé tout ou presque des travaux de Thierry Solère, l'homme chargé de piloter le groupe de travail. Le scrutin, ouvert aux centristes, se déroulera donc bien les dimanches 20 et 27 novembre 2016. Et tout le monde pourra voter, à la seule condition de verser deux euros et d'être majeur au moment du premier tour de la présidentielle, en 2017. Quant aux procurations, elles seront bien interdites et le vote se fera avec un bulletin papier. Pas question de revivre le psychodrame Copé-Fillon…
Le nombre de parrainages abaissé. Quelques points restaient toutefois en suspens. Le document initial prévoyait ainsi la nécessité pour quiconque souhaiterait se présenter d'obtenir 25 parrainages de parlementaires. Certains, comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Xavier Bertrand, avaient estimé la barre trop haute à franchir. Elle a été abaissée à 20 parlementaires. Le nombre de bureaux de vote a quant à lui été revu à la hausse : de 8.000 à 10.000.
Sarkozy devra démissionner deux mois avant. Les candidats putatifs ou déclarés s'inquiétaient également du sort du président de l'UMP dans les mois précédant le scrutin. Pas question de voir Nicolas Sarkozy faire campagne avec les moyens de l'UMP. Car s'il ne s'est pas encore déclaré, autant dire qu'ils sont peu nombreux à douter de la candidature de l'ancien chef de l'Etat… Les ténors du parti ont donc acté le principe que chaque membre de la direction - le président compris, donc - se déclarant candidat à la primaire devra démissionner au moment de l'enregistrement de sa déclaration de candidature, soit deux mois avant le premier tour. Ce qui laisse encore Nicolas Sarkozy aux manettes pour plus de 18 mois.
Reste encore à se mettre d'accord sur le nom de la personnalité, ou du binôme, qui présidera l'autorité chargée de s'assurer du bon déroulement du scrutin. "Il nous faut un Badinter de droite", assurait Thierry Solère en février dernier. Mais pour l'heure, l'UMP cherche encore.
>> LIRE AUSSI - Solère : "Le Maire sera candidat" à la primaire UMP
>> LIRE AUSSI - Juppé, l'homme qui plait (aussi) à gauche
>> LIRE AUSSI - Pourquoi Sarkozy chouchoute l'UDI