Présidentielle : Sarkozy "ne se dérobera pas"

Nicolas Sarkozy a assuré, dimanche soir à la télévision, avoir un "rendez-vous avec les Français" auquel il ne se dérobera pas".
Nicolas Sarkozy a assuré, dimanche soir à la télévision, avoir un "rendez-vous avec les Français" auquel il ne se dérobera pas". © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Europe1.fr a résumé, en 5 minutes "chrono", l'intervention du président, dimanche à la télévision.

"J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne m'y déroberai pas, et franchement, ça approche". Pressé de questions sur sa probable candidature à la présidentielle de mai prochain, Nicolas Sarkozy a évoqué, dimanche sur six chaînes de télévision, la situation économique du pays, en tant que "président de la République du 5e pays au monde". Revenant sur son bilan, le président a annoncé plusieurs réformes sur le logement, la TVA, les 35 heures, tout en décochant - au passage - quelques flèches en direction des socialistes.

Europe1.fr vous détaille, ici, les principaux moments de cette intervention.

SUR LA FORME

Sa candidature - Le président de la République a refusé de dire s'il était candidat à sa succession, en mai prochain. "En situation de crise comme celle que nous connaissons, je suis là comme chef de l'Etat pour rendre des comptes aux Français, leur expliquer où nous en sommes, ce qu'il convient de faire, les perspectives qui sont les nôtres, les atouts qui sont les nôtres et aussi les décisions que nous devons prendre", a-t-il martelé."Ce serait peut-être mon intérêt de dire : voilà, j'ai décidé... Mais je suis président de la République du 5e pays au monde. Parfois je peux en avoir l'impatience tant je constate d'arrogance déplacée", a-t-il ajouté, avant d'asséner :  "Il y a un calendrier, il y a des obligations, ce n'est pas l'agitation qui me fera changer et vous me demandez mon état d'esprit : très déterminé".

Son leitmotiv - "Ce qui inquiète les Français, c'est quand ils sentent qu'on leur raconte n'importe quoi." Dimanche, Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de rappeler qu’il était là pour remplir son "devoir de réalité", s’agaçant de "ceux" - qu’il ne cite pas - "qui disent n’importe quoi, n’importe comment". A chaque moment de cette interview, le président a insisté sur son obligation "d’honnêteté" et de "sincérité".

Son adversaire - Pas une fois, Nicolas Sarkozy n’a cité le nom du candidat socialiste François Hollande. Mais en creux, le chef de l'Etat a fustigé les "propos de caniveau" de ses adversaires à son encontre, et "l'agitation" de ses opposants. 

LES REFORMES

Le logement - Nicolas Sarkozy a annoncé une grande offensive sur le front des logements "trop cher". Le président a ainsi affirmé que "toute maison" et "tout immeuble" pourra - dès que le Parlement aura voté le texte - être augmenté jusqu'à 30% de sa superficie. "Cela aura l'avantage suivant : cela va donner un travail formidable à l'industrie du logement. Ce ne sont pas des emplois délocalisables", a insisté le chef de l'Etat.

La TVA - Le taux normal de TVA augmentera au 1er octobre de 1,6 point, passant de 19,6% à 21,2%, et la CSG sur les revenus financiers sera relevée de deux points, afin de compenser 13 milliards d'euros de baisses de charges patronales, a confirmé le président. Nicolas Sarkozy a défendu cette "TVA sociale", déjà très contestée, au nom de la compétitivité de l'industrie française, tout en refusant d'employer ce nom. Les taux réduits de TVA à 5,5% et 7% n'augmenteront pas, a-t-il assuré.

Une banque pour les PME - Le chef de l'Etat a appelé de ses voeux la création, dès février, avec une dotation d'1 milliard d'euros de fonds propres, d'une banque de l'industrie", car "les banques ne prêtent pas assez"."Nous allons créer une banque de l'industrie, filiale d'Oséo, qui est la banque des PME, parce que des chefs d'entreprise me disent tous les jours que les banques ne prêtent pas assez. Quand les banques prêtent, elles prêtent trop cher", a indiqué Nicolas Sarkozy.

Les 35 heures - "Le Premier ministre écrira aux partenaires sociaux dès demain (lundi) matin pour leur demander de négocier ces accords de compétitivité-emploi dans les deux mois qui viennent" et cet accord "s'imposera à la loi et aux contrats individuels", a indiqué le président. Ces accords s'appliqueront "si une majorité de salariés se met d'accord dans une entreprise, pas une branche" pour "décider d'un délai de travail, pour décider de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi", a-t-il expliqué. A la question de savoir si c'était une façon de tourner la page des 35 heures, Nicolas Sarkozy a répondu "exact".