Le "devoir" avant l'envie. L'ancien Premier ministre François Fillon a affirmé qu'il était candidat à la présidence de la République "par devoir" et non par envie, jeudi lors de l'émission de France 2 "Des paroles et des actes". S'il est candidat à la primaire UMP de 2016 pour la prochaine présidentielle, "c'est par devoir", a-t-il affirmé. "Pour une raison simple : la situation en France est tellement difficile que chacun doit comprendre la difficulté de gouverner notre pays aujourd'hui. Ca ne peut pas être par envie, en tout cas pas dans la psychologie qui est la mienne".
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"Je le fais parce que je pense que c'est mon devoir, avec l'expérience qui est la mienne, aujourd'hui de proposer aux Français des solutions. Ça sera à eux de choisir", a-t-il ajouté. Interrogé sur ses déclarations de Tokyo et son intention d'être candidat "quoi qu'il arrive" (autrement dit, même si Nicolas Sarkozy revient), François Fillon a expliqué que "l'élection de 2017, ça ne va pas être la revanche de 2012.
Avec Sarkozy, "on a un caractère différent". L'élection de 2017 sera forcément une nouvelle élection, dans un pays qui aura profondément changé". Nicolas Sarkozy, "je l'ai suivi loyalement comme Premier ministre, on a un caractère différent, une vision différente de l'avenir (...) Aujourd'hui, je veux conduire mon projet politique. Nicolas Sarkozy a dit qu'il voulait se retirer de la vie politique, je ne l'ai jamais entendu dire le contraire".
"S'il voulait revenir dans la vie politique, il aura un projet, il y aura un débat, les Français choisiront", a encore dit le député de Paris. "La question est de savoir qui est le mieux à même pour porter un projet de redressement du pays et c'est une question à laquelle seuls les Français peuvent répondre".