Rugby pour Martine Aubry samedi matin, après-midi en Corrèze pour François Hollande... Après une semaine à couteaux tirés, les deux finalistes de la primaire PS observent une trêve samedi, à la veille du second tour de la primaire socialiste. A l'agenda des deux concurrents, ni visite officielle ni rencontres publiques, seulement une journée paisible avec leur conjoint - tout en prenant soin de convier la presse.
A Paris, Martine Aubry a assisté samedi matin avec son mari Jean-Louis Brochen à la retransmission de la demi-finale du Mondial de rugby France-Pays de Galles, profitant de l'occasion pour siffler la fin des hostilités, après une semaine d’attaques contre son rival, François Hollande.
"Il faut se calmer en cette fin de campagne"
La primaire, "c'est un petit peu comme au rugby, ils (les joueurs) se cognent dessus beaucoup plus fort que nous pendant deux mi-temps (...) et puis, ensuite, à la troisième mi-temps, ils font la fête ensemble. Nous, ce sera la même chose dès lundi", a assuré Martine Aubry, qui devrait reprendre les rênes de Solférino si elle n’est pas choisie par les militants et sympathisants, dimanche.
"Il faut se calmer en cette fin de campagne. Les Français vont venir heureux voter au deuxième tour des primaires avec leur coeur, leur raison et leurs convictions, c'est la seule chose qui compte", a ajouté Martine Aubry. Le camp de François Hollande a reproché à la maire de Lille d'avoir utilisé le vocabulaire de Marine Le Pen, en accusant son rival d'être le candidat du "système."
Hollande en Corrèze
François Hollande a, quant à lui, quitté la capitale en milieu de journée pour rejoindre en voiture ses terres corréziennes. A Voutezac, où il a assisté avec sa compagne, Valérie Trierweiler, à une compétition sportive entre jeunes, le candidat a appelé à "un résultat" du vote au second tour de la primaire dimanche "le plus large possible" afin de "garder une dynamique" pour la présidentielle de 2012.
Avec près de neuf points d'avance au premier tour (39,17% contre 30,42%), François Hollande dispose d'une dynamique très favorable, avec l'appui que lui ont apporté les quatre autres candidats éliminés dimanche dernier : Manuel Valls (5,63%), Jean-Michel Baylet (PRG, 0,64%), Ségolène Royal (près de 7%) et, surtout le "faiseur de roi" Arnaud Montebourg (17%). Le chantre de la démondialisation a finalement arbitré, à titre personnel, en sa faveur, sans toutefois donner de consignes de vote.