Après des mois de campagne, quatre joutes verbales télévisées et deux tours de primaire, le Parti socialiste tient, enfin, dimanche soir son candidat à la présidentielle de 2012. Europe1.fr vous livre, ici, en condensé, ce qu’il fallait retenir de la soirée.
Hollande triomphe du candidat normal - C’est la photo de la soirée : les bras levé sur le perron de Solférino, François Hollande est accueilli par Martine Aubry, qu’il vient de battre au second tour de la primaire socialiste. L’élu de Corrèze rassemble 57 % des suffrages. Il remporte donc, haut la main, l’investiture socialiste pour la présidentielle de 2012 (Lire ici son premier discours de candidat).
Aubry ne viendra pas - Ses partisans l’auront attendue toute la soirée. Dimanche soir, les aubrystes étaient réunis à la péniche Le Quai à Paris, mais Martine n’est pas venue. "Elle ne pouvait pas passer avant de s’exprimer à Solférino et après, c’était compliqué… Elle serait venue en tant que quoi ? Première secrétaire du parti", a tenté de justifier un membre de son entourage.
Royal s'affiche aux côtes de Hollande - Quittant la semaine dernière, son QG en larmes, Ségolène Royal est réapparue, dimanche soir à Solférino, au siège du parti, pour soutenir François Hollande. "L’heure, ce soir, est au rassemblement joyeux", a lancé la candidate de 2007. "François Hollande arrive nettement en tête". Il dispose donc "d’une grande légitimité que la droite ne peut pas mettre en cause", a-t-elle ajouté avant de s’afficher, pour la photo, aux côtés du candidat PS, son ex-compagnon.
Montebourg s’invite à la tribune - A la tribune installée à Solférino pour cette soirée de primaire, il y a d’abord eu Harlem Désir, Premier secrétaire par intérim du parti, venu donner les chiffres de la participation, puis Aubry et Hollande. Et entre les deux finalistes… Arnaud Montebourg. Le député de Saône-et-Loire, qui n’était pourtant pas sélectionné pour ce second tour a, dimanche soir, joué à fond la carte du troisième homme, arbitre du troisième tour. Concept qu’il ne devrait pas lâcher dans les jours à venir.
Dray, un pavé dans la mare - Est-ce que le Parti socialiste a perdu une élection ? Au siège du parti, les mines étaient tristes dimanche soir. Il faut dire que de nombreux membres de la direction du parti s’étaient rangés derrière la candidature de Martine Aubry. Ce que le socialiste Julien Dray, pro-Hollande, n’a pas oublié. Sur i-Télé, dès dimanche soir, il a appelé de ses vœux "un rééquilibrage entre aubrystes et hollandais", au sein du parti. Ambiance.