Trois ans après, l'UMP en cauchemarde encore. La guerre Fillon-Copé pour la présidence du parti en 2012 reste dans toutes les têtes. Pas question de revivre ce psychodrame lors de la primaire prévue en novembre 2016. Mais une question risque de compliquer la donne : celle de la répartition des bureaux de vote sur le territoire.
10.000 bureaux de vote. "C'est un sujet potentiellement explosif", confie un candidat qui craint que leur répartition favorise Nicolas Sarkozy. En 2012, il y avait plus de bureaux de vote dans les zones pro-Copé que sur les terres fillonistes, et l'ancien Premier ministre a toujours accusé son adversaire de lui avoir volé la victoire. Cette fois, tous les camps assurent donc qu'ils seront "vigilants" et "attentifs ". Surtout Alain Juppé, qui a réclamé 10.000 bureaux de vote contre les 8.000 prévus au départ, histoire que cette primaire soit la plus ouverte possible.
Des bureaux "bonus". La répartition des urnes sera très encadrée. D'abord, il y aura au moins neuf bureaux de vote par circonscription, ce qui fait 5.000. Pour l'autre moitié, deux critères seront pris en compte. D'abord, les territoires où les électeurs de droite et du centre sont plus nombreux seront mieux dotés. Par exemple, dans la circonscription de Boulogne-Billancourt, il est prévu d'installer neuf bureaux "de base" ainsi qu'une dizaine de bureaux "bonus", car la droite y rassemble environ 70% des voix aux élections. Soucieux d'attirer au-delà des sarkozystes, les juppéistes insistent toutefois pour que soient pris en compte les anciens scores de Nicolas Sarkozy… et de François Bayrou. L'autre critère, c'est la distance. Dans les zones rurales, il s'agit d'éviter que les gens soient contraints de parcourir 50 km pour aller voter.
Le processus ne fait que commencer. D'ici juillet, l'UMP va préparer une première carte, qui devra être peaufinée pour l'automne. L'objectif sera de la faire accepter par toutes les écuries.
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