Primaire : l'heure des tractations

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Plana Radenovic avec Alexandre Kara et AFP , modifié à
Europe1.fr fait le point sur les alliances possibles et avérées de Martine Aubry et François Hollande.

Le duel Hollande-Aubry aura bien lieu, lors du second tour de la primaire socialiste. Selon des résultats qui ne seront définitifs que lundi en fin de matinée, les sympathisants de gauche auront à choisir dimanche prochain entre le favori des sondages et son inévitable challengeuse. La question est maintenant de savoir à qui les quatre outsiders vont "donner" les voix de leurs partisans.

Montebourg, objet de toutes les convoitises. Avec 17,32% des voix, Arnaud Montebourg s’impose, dimanche, en troisième homme du scrutin, derrière François Hollande et Martine Aubry. Invité lundi soir du 20h de France 2, le député de Saône-et-Loire pourrait révéler les consignes qu'il donnera à ses quelque 360.000 électeurs. Pour Jean-Marie Le Guen, partisan de François Hollande, Arnaud Montebourg "devra faire le choix de la personnalité qui pourra battre Sarkozy". Oui, mais pour le député de Saône-et-Loire le choix est loin d’être évident. Certes, Martine Aubry a une ligne plus à gauche, dont plus "montebourgienne", que François Hollande. Mais Arnaud Montebourg s’est opposé personnellement à cette dernière lors de l’affaire Guérini.

Valls, un soutien embarrassant ? Pas de suspense, le député-maire d’Evry, qui totalise 125.000 partisans, s’est dit en faveur du "plus large rassemblement" derrière François Hollande. Raison invoquée, le vainqueur du premier tour de la primaire socialiste serait "incontestablement en mesure de battre Nicolas Sarkozy et de lever une espérance". Mais l'appel de Manuel Valls pourrait venir compliquer la tâche de rassemblement de François Hollande. "C'est embarrassant" reconnaît son entourage" car "cela droitise son image".

Royal donnera ses indications "prochainement". En larmes, Ségolène Royal a accusé le coup dimanche soir : reléguée à la quatrième place du premier tour de la primaire, l'ancienne candidate à la présidentielle a signalé qu'elle donnerait "prochainement" des indications à ses électeurs en vue du second tour. La présidente de Poitou-Charentes réunira lundi matin son conseil politique. Parmi ses exigences pour faire son choix, Ségolène Royal a évoqué "l'exigence d'une démocratie participative", la "mutation écologique" ou encore "le non cumul des mandats". Un dernier point qui pourrait trancher en faveur de Martine Aubry, dont la position était beaucoup plus claire que celle de François Hollande à ce sujet.

Baylet, le -petit- coup de pouce à Hollande.  Le Parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet a annoncé dimanche soir qu'il se réunirait lundi en bureau national pour "définir ses orientations en vue du second tour" de la primaire PS. Sur Europe 1 lundi, Jean-Michel Baylet a appelé à voter Hollande dimanche prochain, suite à cette réunion. Mais ce coup de pouce est de peu de poids : Jean-Michel Baylet totalise… 1% des voix.