Au lendemain de l’université d’été, et à quarante jours de la primaire socialiste, Martine Aubry n’a pas réussi à installer son leadership dans l’opinion. Dans trois sondages publiés la semaine passée, la maire de Lille pointe une dizaine de points derrière son rival François Hollande. Mais ces prochains jours, la maire de Lille compte bien jeter ses dernières forces dans la bataille. Objectif : combler l'écart avec François Hollande.
Mobilisation accrue sur le terrain
Rien que cette semaine, l'équipe de Martine Aubry va donner des interviews en série et prévoit une forte présence sur le thème de la rentrée scolaire, avec également 18 régions visitées d'ici le 1er tour le 9 octobre. Et Martine Aubry effectue dès lundi une visite surprise à Marseille, selon les informations recueillies par Europe 1, dans ce qui ressemble aussi à une contre-programmation à la mise en place du nouveau préfet "sécurité" par Claude Guéant qui se tient le même jour.
Et pour rattraper son retard, le staff de la socialiste va également s'appuyer sur les élus, sur le modèle d'une campagne municipale. 500.000 exemplaires de plus de sa lettre aux Français déjà tirée à 1 million de copies, ont été proposés. Ils seront distribués de la main à la main.
Les aubrystes vont aussi mobiliser les réseaux proches de la gauche dans les hôpitaux, la fonction publique ou les associations.
"Rien n'est joué"
Si beaucoup de ses partisans s'inquiètent de ces mauvais chiffres, dans le premier cercle de la maire de Lille, c'est la méthode Coué. "Rien n'est joué. Ces sondages, il faut les prendre comme étant un instantané", relativise François Lamy, directeur de campagne de Martine Aubry. Ce dernier l'assure, "la campagne électorale, c'est ça qui permet de faire mentir les sondages".
"Je n'ai pas de doutes sur la capacité de Martine à l'emporter le 16 octobre au soir", conclut le député de l'Essonne.
Mais selon plusieurs de ses soutiens, Martine Aubry n'a pas plus de deux semaines pour inverser la tendance.