L'élection du nouveau président de l'UMP aura lieu samedi. Mais Alain Juppé prépare déjà la suite. Le maire de Bordeaux monte en ce moment un "appel" en faveur d'une primaire ouverte, qui ne se cantonnerait donc pas aux seuls adhérents UMP, et concernerait à la fois la droite et le centre. Un sujet délicat : Alain Juppé a été hué lorsqu'il a évoqué ce sujet lors du meeting de Nicolas Sarkozy dans sa propre ville, samedi…
>> LIRE AUSSI - Juppé sifflé : Sarkozy ne veut pas "bâillonner" les militants
Engranger les signatures de parlementaires. Alain Juppé avait entrepris cette démarche avant ce meeting tendu. A la manœuvre, on trouve l'un de ses fidèles, le député-maire du Havre Edouard Philippe. L'ancien Premier ministre se charge, lui, de convaincre les autres ténors. Il a vu Xavier Bertrand la semaine dernière, s’est entretenu mardi avec François Fillon, et il parle souvent au téléphone avec Bruno Le Maire.
L'objectif : aligner un maximum de paraphes de parlementaires. Car depuis une enquête réalisée par le service politique d'Europe 1 sur l'ensemble des députés UMP, le camp Juppé sait que 83% d'entre eux sont favorables à une primaire ouverte pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle de 2017.
>> LIRE AUSSI - Sarkozy face à la défiance des députés UMP
Bras-de-fer. Cet appel doit être mis sur pied dès la semaine prochaine, même si un proche du maire de Bordeaux temporise et explique, prudent, que rien n'est définitivement arrêté pour l'instant. Pour autant, les sifflets du week-end dernier restent en travers de la gorge des juppéistes. "Aucun bout de papier, aucun appel ne sera équivalent à l’agression que nous avons subie à Bordeaux", lâche, glacial, un conseiller d'Alain Juppé. Ambiance.
>> LIRE AUSSI - Hué à Bordeaux, Juppé dédramatise