Le ministre du Travail Xavier Bertrand a réaffirmé mercredi que le versement obligatoire d'une prime "dividende" s'appliquerait aux entreprises de plus de 50 salariés, opposant une fin de non recevoir à la présidente du Medef Laurence Parisot. Celle-ci souhaite que la prime soit facultative pour les entreprises de moins de 50 salariés. "Nous ne changerons pas le seuil (...) Si j'écoute Mme Parisot, il y a un million de salariés qui ne bénéficieront pas de la prime", a dit le ministre sur Canal +, estimant que la prime devrait toucher environ quatre millions de salariés.
Xavier Bertrand a rappelé que la mesure serait obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés qui versent des dividendes en hausse sur les deux dernières années. "Jusqu'à 1.200 euros, l'entreprise ne paiera pas de charges sociales (...) On a aussi voulu veiller à ce que dans les petites entreprises de moins de 50 salariés, là où ce n'est pas obligatoire (...) là, si l'employeur le fait, il y ait les mêmes avantages", a expliqué Xavier Bertrand.
L'octroi de cette prime, attendue pour l'automne et qui pourrait atteindre en moyenne 700 euros selon les calculs du gouvernement, sera négocié au sein des entreprises avec les partenaires sociaux et exonéré de cotisations sociales, hormis la CSG-CRDS et le forfait social, jusqu'à un plafond de 1.200 euros."Il n'y aura pas de seuil minimal ou maximal" au montant de la prime, a indiqué le ministre.
L'examen de la création de cette prime a démarré mardi soir à l'Assemblée nationale dans le cadre d'un projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale.