L'Assemblée nationale débattra jeudi soir, à la demande des députés radicaux de gauche, des primes en liquide reçues par des membres de cabinets ministériels, telles celles dont a bénéficié Claude Guéant entre 2002 et 2004. Quelque 10.000 euros mensuels, puisés dans les "frais d'enquête" des policiers, ont été "remis" entre 2002 et 2004 à Claude Guéant, alors directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, selon un rapport d'inspection rendu public lundi et transmis à la justice.
Après la suppression en 2002, par le gouvernement de Lionel Jospin de primes en liquide alimentées par des "fonds secrets", "on croyait, naïvement sans doute, qu'à partir de 2002 il n'y en avait plus", a déclaré mardi le député PRG Alain Tourret. "Nous venons d'apprendre notamment que M. Guéant a continué à détenir des fonds secrets, par l'intermédiaire de fonds dit d'enquête pour le ministère de l'Intérieur et qu'il s'est approprié les fonds en questions".