Christiane Taubira, la ministre de la Justice, invitée mardi de la matinale spéciale en direct de Fleury-Mérogis, a rappelé que le plan sécurité qu'elle a présenté lundi "s'inscrit dans une politique globale". "Il permet de crédibiliser l'institution judiciaire, parce que ça n'a pas de sens qu'une décision soit prise par la justice et que puissent entrer dans nos établissements des armes, des explosifs, des stupéfiants ou d'autres choses, comme des portables", a précisé la Garde des Sceaux. "Je n'établis pas un plan de sécurité de 33 millions d'euros sur la base de l'évasion d'un seul individu [celle de Redoine Faïd, ndlr]. Cette évasion a fait oublier que la France est la pays où le taux d'évasion est le plus faible", a rappelé la ministre.
Le plan présenté lundi concerne "la sécurité passive, comme les portiques, les filets, les caméras de surveillance. Il y a aussi les miradors, et j'ai décidé de ne pas désarmer certains miradors comme cela avait été décidé. Le plan concerne aussi des pratiques professionnelles. Et il implique aussi les parquets", a détaillé Christiane Taubira.
Un programme de rénovation de établissements pénitentiaires est aussi en cours. "Il a commencé il y a six ans et coûte 500 millions d'euros", a indiqué la ministre, qui a rappelé que la prison de la Santé à Paris, et celle des Baumettes de Marseille étaient concernées par ces grands programmes de rénovation.
Christiane Taubira est la première ministre de la Justice à faire une émission en direct d'un établissement pénitentiaire depuis Robert Badinter en 1976.