Jean-François Probst, ancien proche collaborateur de Jacques Chirac et connaisseur de la "Françafrique", a relativisé dimanche l'influence de l'avocat Robert Bourgi, un "mystificateur", selon lui, dont "la seule utilité" est de "flinguer la réputation de Dominique de Villepin".
Jean-François Probst confirme par ailleurs une scène rapportée par Pierre Péan dans son ouvrage La République des mallettes, à paraître cette semaine : en décembre 1997, le nouveau président congolais Denis Sassou Nguesso, qui vient de ravir le pouvoir à Pascal Lissouba, lui aurait montré à Brazzaville un cahier dans lequel figurait des sommes d'argent et le nom de Dominique de Villepin. "Ce que m'a montré Denis Sassou Nguesso (...), c'est un carnet à spirales" retrouvé après la chute de Lissouba, se souvient Jean-François Probst. La directrice de cabinet de Lissouba "Claudine Munari prenait des notes à chaque fois qu'elle donnait quelque chose à quelqu'un à Paris". "Il y avait des noms, il y avait des sommes. C'est là que Sassou m'a dit Villepin, faut qu'il arrête de m'ennuyer."
Jean-François Probst relativise toutefois la signification de ce document: "Dans les décombres de la révolution congolaise, est-ce que Sassou cherche à m'intoxiquer pour me montrer du doigt Claudine Munari?"