Le président du MoDem François Bayrou a qualifié vendredi de "bombe civique en préparation", la question préalable de constitutionnalité (QPC) du procès Chirac estimant que "sa véritable cible" était de rendre quasi-inopérante la poursuite des délits financiers.
Dans le dossier des emplois fictifs de la Ville de Paris, le tribunal a accepté mardi de transmettre à la Cour de cassation une QPC concernant la prescription d'une partie des faits, reportant de plusieurs mois le procès dans lequel doit être jugé l'ancien président Jacques Chirac.
Une manœuvre pour "retarder la tenue des audiences"
"Attention, un train peut en cacher un autre", met en garde l'ancien candidat à la présidentielle de 2007 dans une tribune publiée par le Monde daté de samedi. "En apprenant le report du procès des emplois fictifs de Paris et Nanterre, dont Jacques Chirac apparaît comme le principal prévenu, on a pensé à une habile manoeuvre procédurale" visant "à retarder la tenue des audiences", constate François Bayrou.
"Mais, si l'on a la curiosité de s'intéresser de plus près au fond de la manoeuvre, on découvre en vérité qu'une bombe civique est en préparation", dénonce-t-il.
Selon lui, "au travers de ces affaires d'emplois fictifs (...) la véritable cible sera le seul point d'appui juridique de la quasi-totalité des poursuites des délits financiers de notre pays".