La renonciation d'Henri Proglio à sa double rémunération n'a pas réussi à éteindre la polémique sur sa double casquette. La double présidence - et jusque-là, le double salaire - de celui qui reste le patron de Veolia Environnement après avoir pris en novembre la tête d'EDF, continue de faire couler de l'encre.
"Si on veut revenir à un peu de morale dans cette affaire, la seule décision qui s'impose à Henri Proglio, c'est qu'il démissionne de la présidence de Veolia", a affirmé le porte-parole du PS Benoît Hamon, vendredi,lors d'un point de presse convoqué par le parti spécialement sur cette affaire.
Même discours au MoDem, dont la vice-présidente Marielle de Sarnez réclame que le patron d'EDF renonce "à conserver une responsabilité avec les avantages qui lui sont afférents à Veolia".
Jean-Luc Mélenchon, lui, va même plus loin. Le président du Parti de Gauche, demande à Henri Proglio, de "rembourser" les mois de salaires qu'il a touchés en tant que président de Veolia, et se prononce pour un "salaire maximum". "Si ce n'est pas juste qu'il continue à toucher deux payes, c'est donc que ce n'était pas juste qu'il en touche deux au début. Donc primo, rembourser", a lanc" l'eurodéputé sur le Talk Orange-le Figaro.
Même au sein de la majorité présidentielle, il se trouve des élus pour regretter la double casquette, comme le président (Nouveau Centre) de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, qui s'est plaint d'un "déficit de doctrine claire pour la gouvernance des entreprises publiques".
Le conseil d'administration de Veolia Environnement avait décidé d'attribuer 450.000 euros par an à Henri Proglio pour son rôle de président non exécutif. Cette rémunération devait s'ajouter aux 1,6 million d'euros perçus par Henri Proglio en tant que patron d'EDF.