Ségolène Royal présidente de l’Assemblée nationale ? L’idée ne plaît certes pas à tout le monde. Mais Jean-Marc Ayrault, lui, semble plutôt favorable à cette élection. "Elle en a les qualités", estime-t-il mardi dans un entretien à L’Express.
"Pour la première fois, une femme à la présidence de l'Assemblée nationale, ce serait un beau symbole", argumente-t-il encore, avant de critiquer l’équipe sortante. "Nous serons très attentifs à ce que le Parlement ne soit pas traité avec désinvolture, comme cela a été le cas pendant cinq ans. Les lois inapplicables, les lois de circonstance, c'est fini", prévient-il.
"Les corps intermédiaires doivent être respectés"
Ce n’est pas le seul tacle que Jean-Marc Ayrault adresse à Nicolas Sarkozy. "Le contre-modèle, c'était l'"omniprésidence" de "Nicolas Sarkozy, qui a créé des dysfonctionnements dans la machine gouvernementale", estime-t-il.
Le Premier ministre ne s’arrête pas là. "Je veux modifier sensiblement les rapports avec les partenaires sociaux. Les "corps intermédiaires" ne sont pas un écran dans le dialogue avec les Français; ils sont le moyen que se sont donné les salariés et les employeurs pour s'organiser et défendre leurs intérêts. Ils doivent être respectés", assène-t-il, alors que Nicolas Sarkozy avait basé sa campagne présidentielle sur le rejet de ces fameux "corps intermédiaires. "Le changement passe par la mise en mouvement de toutes les forces du pays. Pas par la gesticulation, les oukases et la précipitation", insiste Jean-Marc Ayrault.