Il a choisi "Get Lucky", des Daft Punk, en créole, comme hymne à sa gloire. Le candidat UMP de Saint-Denis, à La Réunion, René-Paul Victoria (ex député-maire) a choisi le célébrissime "Get Lucky" du duo casqué comme porte-bonheur. Dans la version créole, les choristes entonnent avec un entrain visible : "Comme la légende du Phénix, Victoria revient pour gagner la mairie. Victoriiiaaa il est làààà pour repreeendre la mairiiie".
René-Paul Victoria n'est pas le seul Réunionnais à faire dans l'original. A Saint-André, Claudy Fruteau (DVG), femme du maire sortant, qu'elle remplace parce qu'il est devenu inéligible, a préféré le vieux tube martiniquais de David Martial, Célimène. "C C C c'est Fruteau, Les adversaires n'ont plus rien à dire De nous ils sont tous jaloux Et de nous voir, ça les rend fous".
D'autres ont choisi des rythme de séga, musique locale, pour imprimer dans les esprits des électeurs la rengaine à retenir, à coups de montages un peu bricolés."Alalila docteur Piot, docteur Piot": le candidat communiste dissident de Saint-Louis, Jean Piot, veut convaincre qu'il sera "un maire qui vous respecte" tout au long de 2 minutes 40 d'un clip qui passe en boucle des photos choisies de la commune.
A Saint-Leu, le député et maire sortant Thierry Robert (MoDem) a fait appel à une artiste locale Séga'El pour décliner son programme ("tirez-nous de la misère", "plein de projets sincères").Au total, plus d'une dizaine de candidats ont choisi ce support de campagne. "Ca fait sourire mais ça fait aussi parler. Plus qu'une profession de foi", explique le politologue et professeur d'université Yvan Combeau.