De l'art de provoquer une rencontre. Alors qu'elle ne devait pas voir son ex-compagnon, François Hollande, en visite comme elle à New York, Ségolène Royal a tout fait pour le croiser, mercredi, dans le quartier général de l'ONU. Sans y parvenir, cependant.
Acte 1 : Royal convoque la presse
A 9h, mercredi matin, Ségolène Royal convoque la presse, dans le bâtiment de l'ONU. Tandis que le président Hollande fait son entrée dans le même lieu pour participer à une réunion sur le Sahel, son ex-compagne explique à une vingtaine de journalistes les raisons de sa présence, en sa qualité de vice-présidente de l'Internationale socialiste.
Comme on lui demande si elle a l'intention de saluer François Hollande, situé à quelques mètres de là, derrière une vitre, Ségolène Royal répond alors :"oui, si le protocole le permet", assurant que tous deux ne sont pas "dans des postures de démonstration, de mise en scène".
Acte 2 : Hollande tourne subitement les talons
"Nous sommes chacun dans nos responsabilités, nous représentons chacun une voix de la France, moi, à l'Internationale socialiste qui rassemble plus de 150 pays, et François Hollande qui est la voix de la France sur la scène internationale", se réjouit Ségolène Royal, guettant d'un œil l'arrivée de son ex-compagnon.
Les conseillers de l'Elysée flairent alors le danger. François Hollande tourne subitement les talons. Officiellement par politesse, puisque "le Premier ministre du Mali l'a subitement appelé dehors pour discuter avant la réunion sur le Sahel", assure l'entourage du chef de l'Etat, interrogé par Europe 1.
A Rennes, Royal avait réussi
Ce n'est pas la première fois que Ségolène Royal tente de "passer en force" pour provoquer une rencontre avec François Hollande. Le meeting de Rennes, le 4 avril 2012, est resté dans les annales. Pour la première fois depuis leur séparation, le couple Royal-Hollande était reformé sur scène. Mais l'image immortalisant le duo a failli ne jamais exister.
Le directeur de communication de François Hollande, Manuel Valls, devait veiller, sur ordre de François Hollande et pour ménager Valérie Trierweiler, à ce que qu'il n'y ait pas d’embrassades publiques entre les deux ex. Mais Ségolène Royal n'en avait visiblement cure. L'ancienne candidate à la présidentielle semblait bien décidée à "passer le flambeau" à son ex-compagnon. A la fin de son discours, elle avait prévu de rester sur scène pour accueillir François Hollande. C'est alors qu'un film avait été projeté, incitant Ségolène Royal à quitter la scène. Celle-ci s'était exécutée mais était descendue du mauvais côté… pour mieux accueillir son ex. L’ancien couple s’était donc embrassé rapidement, à l’abri des caméras. “Il avait fait la bise à toutes les mamies de la salle, il n’allait pas me serrer la main”, a raconté Ségolène Royal a posteriori en plaisantant, dans le livre Coups pour coups.
Pour faire oublier la photo des ex, Valérie Trierweiler avait décidé, elle aussi, de provoquer une rencontre avec Ségolène Royal. A la fin du meeting de Rennes, la compagne de François Hollande était allée serrer la main de l'ancienne candidate à la présidentielle, en prenant soin de "prévenir" les photographes. Les flashs avaient alors crépité.